Après avoir découvert et grandement apprécié leur premier EP, il semblait presque évident que l’album de Midnight Faces ne pouvait qu’être excellent.
« Fornication » se présente clairement comme un projet ambitieux, celui de deux musiciens basés à Washington, Phil Stancil et Matthew Doty réunis sous la bannière de la dream pop, et manifestement, ceux-là risquent bien de dépasser leurs maitres.
Des textes aux compositions, tout est parfaitement acclimaté, parfaitement mis en scène sans excès ni prétention. Tout dans « Fornication » y est prenant, rêveur et touchant à la fois. Et au bout, la sincérité épouse les formes de « Fornication ».
Produit par Jason Martin (Cold War Kids, The Drums), le duo américain nous emmène sur son premier album dans un ailleurs molletonné où l’on se sent bien, même après de longues heures d’écoute mises bout à bout.
Dans la lignée évidente d’M83 comme de Washed Out voire de Cut Copy, Midnight Faces s’impose sur son premier long courrier comme l’un des futurs grands du genre pop atmosphérique / dream pop.
Le chant de Philip Stancil est rassurant. Posé sur les arrangements de Matthew Doty, il s’en trouve magnifié, pris d’authenticité et d’engouement. Convaincant et prometteur, on parcourt ainsi le disque d’une traite, comme un voltigeur élancé entre deux barres parallèles, avec toute l’adrénaline que l’écoute procure.
Quant aux textes, eux parlent des relations fortes entre deux êtres ; de l’attraction à la perte de l’autre et de ce qui fait notre identité, de ce que nous sommes. Midnight Faces touche à des thèmes universels qui nous parlent forcément dans nos vies et c’est bien pour ça qu’on s’y découvre tant sensible.
« Fornication » de Midnight Faces sort demain, mardi 18 juin, et c’est certainement l’un des albums que je vous conseille plus que jamais de vous procurer en ce début d’été 2013 au risque de passer à côté d’une perle rare et encore préservée.
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