[Interview] Metronomy

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Parmi les groupes qui continuent à nous émerveiller album après album, Metronomy tient une place particulière dans nos cœurs. Depuis plus de dix ans maintenant, la formation britannique maintient une cohérence et une classe de chaque instant. Peu avant la sortie de son sixième album « Metronomy Forever », nous avions pris le temps de nous poser avec son chanteur, Joseph Mount, afin parler de sa musique, de sa relation avec le public français et de son nouveau job de réalisateur de clips. 

  • Comment vas-tu, aujourd’hui ?

Très bien ! À chaque fois qu’on fait un festival dans le Nord ou l’Est de la France, c’est génial !

  • Je t’ai d’ailleurs vu plusieurs fois au Grand Mix de Lille !

C’était bien ?

  • Oui ! Vous lancez « Metronomy Forever » ; dans quel état es-tu pour cette sortie ?

Je suis très excité. Je pense que c’est un bon album. Ce qu’on fait est inhabituel, et c’est ce qui me motive.

  • Depuis « Pip Paine », chaque nouvel album a trait aux mêmes sensations ; pourtant, ils demeurent le plus souvent très différents. Comment gardes-tu cette cohérence tout en continuant à innover ?

Je ne sais pas ! Ce qui est spécial, en ce qui concerne Metronomy, c’est que c’est essentiellement moi. C’est une sorte de découverte. À chaque fois que je sors un album, j’essaie de trouver quelque chose de nouveau. Et parce que l’idée de Metronomy est vague, ça peut être n’importe quoi. Ceci dit, on la chance que les fans que nous avons aiment ce genre de trucs inattendus. Donc, en quelque sorte, je fais un peu ce que je veux ; et même s’il y a évidemment une auto-évaluation, on a envie que ça sonne bien. Tant que je m’amuse, ça peut constamment changer.

  • Sur « Metronomy Forever », les guitares sont plus en avant et, en même temps, il contient des aspects plus expérimentaux. Pour moi, ça ressemble à un mélange entre « Love Letters » et « Summer 08 ».

Ah oui ? Pour moi, c’est en quelque sorte un mélange de tout. Au démarrage, quand j’ai commencé à travailler sur l’album, il y avait moins de guitares et j’ai commencé à prendre conscience qu’elles sont cependant primordiales pour Metronomy. Je pense que les guitares, ça sonne (rires) ! Et, à la fin, elles ont aidé à assembler le tout. Mais je pense que c’est un mélange de nombreux éléments, de tous les autres albums ; c’est ainsi que je le ressens.

  • J’ai l’impression qu’il y a plus de morceaux courts que sur « Nights Out ». L’album sonne plus comme une œuvre que comme une collection de chansons pop.

Quand tu en arrives au sixième opus, tu dois décider si tu vas juste sortir des albums pour compléter ce que tu as déjà fait, ou si tu vas essayer de faire une déclaration. Et je pense que j’ai voulu avoir le sentiment d’avoir fait quelque chose, un truc. Par exemple, « Summer 08 » était un album différent. C’était supposé être une sorte de pause. C’est ce qui s’est passé, pour le dernier, c’est qu’il rendait bien quand j’ai commencé à me rendre compte que ça avait besoin d’être une sorte d’attente, de moment suspendu, de parenthèse.

  • Il faut que tu nous rassures : cet album s’appelle « Metronomy Forever », mais ça ne signifie pas la fin de Metronomy ?

He bien… Non, je ne pense pas (rires) ! C’est vraiment étrange, à chaque fois que je sors un album, je suis toujours surpris de voir que ça me revigore à un point tel que je ne m’imagine pas faire autre chose. Contractuellement, il y a un album supplémentaire avec la maison de disques. La grande question sera ensuite : est-ce que celui-là sera le dernier ? Mais non, j’ai le sentiment d’être toujours surpris à quel point j’ai envie de continuer à faire de la musique. J’adore toujours faire de la musique.

  • Tu as commencé à faire des DJ sets ; c’est différent ?

Le mix, c’était pour aider à faire la promotion du dernier album, parce qu’on n’a pas fait de tournée. Donc, j’ai fait des DJ sets juste pour aider. Je ne suis pas très bon pour ça, je ne m’amusais pas vraiment. C’est un peu inférieur, c’est très simple tout en étant plutôt difficile. Et parcourir le monde n’est pas terrible, je n’étais pas fan.

  • C’est plus amusant en groupe ?

Oui, on passe de super moments en tournée, en groupe.

  • Vous avez beaucoup de tubes. Est-il difficile de trouver les morceaux à jouer, pour vous et pour le public ?

Lors d’un festival, c’est difficile, parce tu n’as pas autant de temps. Et les personnes qui te regardent ne sont pas nécessairement de grands fans, donc il faut repenser à la façon de diriger ton heure. Mais en même temps, on sait à peu près ce que les gens ont envie d’entendre. Après, si tu as envie d’écouter beaucoup de chansons, il faut juste venir à un concert.

  • Est-ce que la setlist est différente en fonction des pays ? Parce qu’en France, les fans ont un lien spécial avec « English Riviera ». Est-ce que vous y pensez ?

C’est assez fou parce que, partout dans le monde, c’est l’album le plus populaire de Metronomy. Donc oui, on sait qu’en concert on va jouer « The Look » et « The Bay », et peut-être d’autres, mais non, on ne change pas pour chaque pays.

  • Le lien avec la France est spécial pour toi parce que ta copine est française.

Mes enfants sont à moitié français, oui.

  • Tu es heureux de retrouver le public français ?

Oui, on a joué à We Love Green le mois précédent et c’était le premier concert en France (de la tournée, NDLR). Tu sais, les gens veulent voir « The Look » et « The Bay », mais tu ne sais pas comment sera l’ambiance et s’ils vont aimer les nouveaux morceaux. Chaque festival où nous avons joué en France a été génial, le public aussi, on est très heureux de revenir.

  • Est-ce que tu sais qu’une chanteuse française a repris un de vos morceaux ?

Oui, bien sûr, Clara Luciani.

  • Tu as aimé sa version ?

Oui c’était la condition sine qua non ! Pour qu’elle puisse la sortir, il fallait que je donne mon autorisation, mais elle est cool, elle sonne différemment. Elle a des fans d’un âge différent, c’est vraiment un truc sympa.

  • Tu as réalisé pour la première fois un clip. Qu’est-ce qui t’a poussé à aller voir comment ça se passe derrière la caméra ?

C’est l’expérience qu’on a dans la réalisation de vidéos. J’ai toujours adoré les vidéos et en faire. Maintenant, j’ai dix ans d’expérience des clips et de la façon dont ils sont produits, comment les réalisateurs travaillent. Et j’ai le sentiment d’avoir été formé sur le sujet sans jamais en avoir fait. C’était la première fois que j’avais assez confiance pour pouvoir le faire et, honnêtement, j’ai adoré. C’était très amusant et excitant, ça avait un côté d’éducatif.

  • Est-ce quelque chose que tu as prévu de faire avec d’autres artistes ou simplement avec Metronomy ?

Ça pourrait être drôle de le faire pour d’autres artistes. Ce serait comme commencer un nouveau travail. Parce qu’il faut avoir les idées, et il faut être prêt à ce que les gens disent non. Donc, l’année prochaine, peut-être que je commencerai…

  • Est-ce qu’il y a des groupes que tu écoutes beaucoup en ce moment ?

Il y a ce groupe, Joy Again, que j’écoute. Et Arthur, de ce groupe, j’aime bien. C’est ce que j’écoute en ce moment.


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ENGLISH

  • How are you today?

Very good. Every time we do a festival in North / East of France, it’s great.

  • I saw you a lot of times in Lille / Tourcoing – Le Grand Mix.

Was it good?

  • Yeah! You have just released ‘Metronomy Forever’, what’s your feeling about this?

I feel very excited, I think it’s a good record. What we do is unusual and it’s exciting.

  • Since ‘Pip Paine’, every new album keeps the same vibes, and you know when you listen a Metronomy album but each one is different. How do you keep that coherence while still innovating?

I don’t know ! The thing that’s unusual about Metronomy is that it’s basically me. It’s a sort of discovery. Every time I release a record, I try to find something new. And because the kind of idea of Metronomy is vague so it can be anything. Now we’re very lucky that the fans we have, they like that kind of unexpected stuff. So I just do what I want in a way, and obviously you have a self-check, you want it to sound good. As long as I’m having fun, it can change.

  • Guitars are more in front and at the same time there is some experimentation. For me, it seems like a mix between ‘Love Letters’ and ‘Summer Bite’.

Yeah? For me it’s a mixture between everything in a way. To begin with when I started making the album there were fewer guitars on it and I think there was something I began to realise was actually kind of important to Metronomy is the guitars. I think guitars sound cool ( he laughs). And in the end the guitars helped bring it together. But I think it’s a mixture of everything, all other albums that’s how I feel.

  • I think there’s more short tracks than on ‘Nights Out’. The album sounds more like a whole artwork than a collection of pop songs.

When you get to the sixth album, you decide if you’re gonna just release records to fulfil your open issues or if you’re gonna try and make a statement. And I think that I wanted to feel like I had to do something, to do a thing. Every album, like ‘Summer 08’ was a different kind of album. It was supposed to be like a break album so every other album I’ve tried to make a piece, a work. That’s what happened, I think it looked good when I started realising it needed to be more a kind of expect I guess.

  • You have to reassure us. This album is called ‘Metronomy Forever’, but it doesn’t mean the end of Metronomy, does it?

Well… No, I don’t think so (he laughs)! It is really odd every time I release a record I’m always surprised at how much it invigorates me to imagine doing something else. There is one more album contractually with the record label. The bigger question is after that, will that be the last one ever. But no, I feel like I’m always surprised by how much I want to keep making music. I still love making music.

  • You started doing DJ sets, is it different?

Oh yeah, the Djing was to help promote the last album because the last album we didn’t tour. So I did the DJing just to help. I’m not very good at DJing, I didn’t really enjoy it. It’s kind of inferior, it’s very easy but it’s actually quite difficult. And travelling around on your own isn’t very nice and I wasn’t crazy about it.

  • More fun with a band?

Yeah, we have a great time touring as a band.

  • You have a lot of hits. Is it difficult to find the songs to play for you and for the audience.

At a festival it’s difficult because you have a different amount of time. And the people watching might not be hardcore fans so you have to rethink about how you’re gonna focus an hour. But at the same time you kinda know what they wanna hear and when we come back on tour. If you want to have a lot of songs, they should just come to a concert.

  • Is the setlist different between countries ? Because in France the fans have a special connection with ‘English Riviera’. Do you keep that mind ?

That is insane because everywhere in the world, it was the most popular record for Metronomy. So yeah, I think we know that live, we’ll play The Look and The Bay and maybe some others but we don’t change it for different countries, no.

  • The connection in France is really special for you because I think your girlfriend is French?

My children are half-French yeah.

  • Are you happy to meet the French audience again?

Yeah, we played at We Love Green the other month and it was our first French gig. You know the people will want to see The Look and The Bay but you don’t know what the atmosphere will be like and if they’ll like the new songs. Every festival we’ve played in France has been amazing, the crowd, we’re really happy to be back.

  • Do you know the famous French singer did a cover?

Of course yes, Clara Luciani.

  • Did you like it?

Yeah, I had to like it! For her to release it I had to give permission but yeah it’s cool, it sounds different. She has a different age of fans. It’s a really cool thing. You are still the amazing best in the song.

  • You have experienced directing for the first time with ‘The Last Tree’. What made you look behind the scenes?

It was the experience that we had of making videos. I’ve always loved videos and making them and I felt like it was the first time… Now I have like 10 years’ experience of videos and seeing how they get made and how directors work and so I feel like I have an education in it without having ever done it. See it was the first time I had the confidence to do really and honestly I love it like it was really fun and exciting like educational things to do.

  • And is it something you <ould plan to do with other artists, or just with Metronomy?

It could be fun to do for other artists. I mean I would have to… It would be like starting a new job. Because you have to have the idea, and you have to be ready for people to say no. So maybe next year I’ll start…

  • Do you have some bands or songs you listen a lot right now?

This band, Joy Again, I’m listening to. And the guy Arthur from Joy Again I like that. That’s what I’m into at the moment.


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Charles Gallet

Conteur d'histoires musicales, j'explore les tendances actuelles à travers le spectre des émotions qu'elle procure.