[Live] Mademoiselle K à l’Étage

Mademoiselle K est enfin revenue sur le devant de la scène, avec un magnifique nouvel album nommé « Hungry Dirty Baby ». Celle qui a claqué la porte de sa maison de disque pour en ouvrir d’autres ornées de l’Union Jack a rechaussé ses boots de sept lieues avant d’aller retrouver son public. Elle lui présente son nouveau bébé anglais durant une tournée marathon des grandes et petites salles ; des endroits où elle se sent comme chez elle.

crédit : Nicolas Nithart
crédit : Nicolas Nithart

Et la party n’est pas gagnée d’avance, après cinq albums à succès dans la langue de Molière. Car, même si l’étape la plus difficile de sa mise en danger semble passée, reste à investir définitivement les cœurs et les esprits de nombreux fans pas forcément adeptes des sous-titrages.
L’Étage de Rennes, en ce jeudi 5 mars, est envahi de Bretons plutôt trentenaires et de quelques quadras acquis à sa cause mais qui ne causent pas encore les paroles de son nouvel opus. C’est donc l’oreille tendue et suspendu à ses lèvres que le public armoricain se laisse emporter sans résistance dans le tourbillon des morceaux d’ « Hungry Dirty Baby », joués en ordre mais dans le désordre.
La puissance de feu est bien là et les têtes headbanguent sur le gang bang des titres qui respirent et transpirent l’énergie et les revendications de Mademoiselle K. Elle y parle entre autres d’amour et de sexe, avec affirmation et détermination, presque décomplexée de ne pas avoir à dire les mots dans toute leur cruauté. Car même si Katerine n’a jamais eu la langue dans sa poche, on lui prête tout de même plus d’aisance à hurler en anglais « Fuck me » sans risquer une Despentes de police.

Et de respirer au bout d’une heure avec un « Est-ce que ça vous a plu ? Est-ce que vous reviendrez ?» en français, comme pour s’excuser de ce changement de cap qui a pu faire perdre le nord à beaucoup de fidèles de la première heure.
Quelques titres en rappel plus tard, Mademoiselle K vient rejoindre son public à l’extérieur de la salle pour se rassurer, pour le rassurer, et pour établir un contact plus tactile sur lequel – mis à part un slam rapide dans la foule – elle aura pour une fois été timide à mettre en place.
Mademoiselle K en reste un. Unique de sincérité et de pulsions dans une scène française dans laquelle beaucoup y ont déjà noyé leur âme. Un vrai baby dirty et hungry, voire angry, comme on les aime !


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Nicolas Nithart

grand voyageur au cœur de la musique depuis plus de 20 ans