[Live] Last Train à l’Aéronef

En ce jeudi soir pluvieux d’octobre, Last Train s’arrête en gare de Lille pour présenter son deuxième opus, « The Big Picture », sorti le mois dernier. Chaleureusement accueillis par les cris enthousiastes d’une salle comble, les quatre jeunes Alsaciens ont véritablement embrasé l’Aéronef avec un show déroutant. Retour sur une soirée flamboyante, à l’image d’un groupe audacieux. 

crédit : Juliette Poulain

C’est indéniable : Last Train est un groupe fait par et pour la scène. Sa singulière alchimie rock’n’roll puise dans sa source de concerts. Avant même de sortir un album, le quatuor a pris l’habitude de sillonner les routes du monde entier, à la recherche de corps fougueux, de sourires à conquérir et de bras ouverts. Il a donc acquis un public fidèle, ayant permis à « The Big Picture » (2019), tout comme son cadet « Weathering » (2017), de naître sous une bonne étoile. Et quand l’intro sifflante a cessé, quand les lumières se mettent à clignoter sur les visages, quand les riffs déchirants de « All Alone » résonnent, les acclamations ne font que confirmer cette communion sincère.

Sans répit, les rockeurs déploient leurs nouveaux morceaux, entre la rage insoluble de « Disappointed » et la mélancolie traînant derrière « Tired since 1994 ». Les titres déjà connus, et toujours tant attendus, s’y entremêlent spontanément, des excitants « Way Out » et « Dropped by the Doves » à la ballade « House of the Moon » ou encore l’excellent « Fire », que des voix, derrière les barrières, reprennent en chœur. Évidemment, il aurait été inconcevable que Last Train quitte la scène sans entonner « The Big Picture », titre phare de leur nouvel album, aux notes nostalgiques. En témoigne le clip dans lequel se chevauchent des rushes de leurs premiers émois musicaux, entre premières répétitions et tournées passées.

Si l’on a connu les quatre garçons sur scène il y a quelques années, alors qu’ils n’avaient que 21 ou 22 ans et jouaient des notes hésitantes qui ne nous avaient pas forcément enchantées, aujourd’hui les intrépides cavaliers aux riffs électriques ont trouvé leur marques et, au-delà de poser le diamant sur leurs disques, il faut se laisser emporter par leur ouragan scénique. Car la contagieuse fièvre rock’n’roll de Last Train n’est pas prête de redescendre.


Retrouvez Last Train sur :
Site officielFacebookTwitter

Photo of author

Juliette Poulain

Photographe élevée au son des guitares électriques, en quête d'aventures musicales en (quasi) tous genres (surtout rock'n'roll !)