L’Ambulancier, c’est Palem Candillier, un Francilien passionné qui fait du bien. Frontman surexcité mais bien entouré, il livre avec « French Manhattan » un premier album percutant.
S’il a choisi cet avatar, c’est parce que sa musique est caractérisée par l’urgence : les tempos sont excités, les riffs menaçants mais plongés dans un bain bouillonnant de textures électroniques. Le résultat : une succession d’hymnes rock efficaces.
On s’en réjouit, car ce genre de musique n’est jamais plus excitante que quand elle pond des tubes infectieux comme « Iowa » ou « Donatello ».
« Iowa » est la confession touchante de Palem, un stakhanoviste prêt à enfoncer toutes les portes mais qui se bat avec ses démons intérieurs. La peur de mal faire, de ne pas assez faire. Une mise à nu touchante qui fait écho à nos propres ambitions et nos propres faiblesses.
Et le refrain ? Tout simplement imparable.
Quant à « Donatello », vous êtes prévenus, appuyez sur Play et vous l’aurez dans la tête pendant 24 heures. Plus besoin de captcha pour savoir si vous êtes un robot : si le refrain ne vous rentre pas dans le crâne, c’est que vous êtes fait de métal. Rendre hommage à la tête pensante des TMNT est déjà une preuve de bon goût, le faire avec ce talent, c’est magistral !
L’Ambulancier excelle enfin dans l’art du petit gimmick qui tue : parfois subtil comme la nappe d’arpèges à la Cure sur « Patinage (le point de) », ou le clavier d’« Ocre » qui sonne comme une bombe à retardement ; parfois « in your face » comme sur le refrain de l’étourdissante « Cheat Code ».
Ce dernier est aussi fatal que cruel car il constitue l’ultime morceau du disque alors qu’on n’avait qu’une envie : prolonger cette course effrénée qu’est « French Manhattan ». L’Ambulancier y distribue plus de sucreries que Willy Wonka et oui, on le redit, ça fait du bien !
« French Manhattan » de L’Ambulancier est disponible depuis le 22 novembre 2024 chez Tadam Records.
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