[EP] KIZ – EP

Quatre titres qui fondent dans la bouche et nous font regretter de ne pas avoir gardé nos âmes d’enfants ; on suit le chemin tracé par KIZ avec la joie au cœur et un grand sourire aux lèvres !

KIZ - EP

Certains d’entre vous se souviennent peut-être de ces fabuleux bonbons que tout le monde s’arrachait il y a deux décennies, et portant le doux nom de Frizzy Pazzy. Des petits cristaux qui, une fois en bouche, pétillaient sur nos papilles et crépitaient contre notre langue et dans nos joues, pour un effet hilarant garanti. Un plaisir coupable, mais qui faisait du bien et fourmillait profondément dans nos têtes, faisant vibrer chaque partie de notre cerveau. Avec le duo KIZ, l’effet est à peu près le même ; sauf qu’ici, c’est bien la musique qui devient un excitant sensationnel et fait palpiter les neurones dans un feu d’artifice magique et sucré. Leur premier EP est une friandise dont les couches se succèdent pour une extase immédiate et bienfaisante. Si bien qu’on en veut toujours plus, sans plus pouvoir s’en empêcher.

Un tableau d’honneur qui commence par un coup de griffes avec le bien nommé « Est-ce que tu sang ? », titre électro-pop au rythme endiablé sur lequel les chants conjugués et en parfait dialogue d’Alice et Marc nous parlent d’un amour vache, cruel mais diablement excitant. « Des habits et moi », lui, sensuel et langoureux, où les samples vocaux font merveille, est une pépite artificielle qui brille et éblouit ; et achève de prouver que KIZ n’est décidément victime d’aucune mode connue. Ces mélodies synthétiques, toujours parfaites et intelligentes, bouleversent les synapses et donnent immédiatement envie de se mettre à bouger et à perdre le contrôle. Calmant faussement le jeu, « Cours » se découpe et s’entrelace, en quête d’un absolu harmonique qui n’a jamais rien de lassant et démontre, à nouveau, que chaque détail est ciselé, peaufiné ; le pas rapide est ainsi palpable et évolue le long d’une piste dessinée devant nous, nous accueillant à bras ouverts pour en imaginer le sprint final. Celui-là même qui orne les chœurs magnifiques et ethniques de « Desert », pièce remarquable aux textures habiles et féériques, alors que Marc, transporté par les litanies d’Alice, se perd et nous égare avec lui dans des hémisphères où il fait bon oublier ses repères.

Bidouilleurs de génie, les deux comparses en lutte contre la bienséance s’essaient à tout, ne se perdant jamais en route mais, au contraire, nous laissant totalement abasourdis devant ces chemins de traverse musicaux aussi mécaniques qu’humains. Loin de se reposer, ils expérimentent et s’échinent, avec succès, à parfaire des morceaux se suffisant déjà à eux-mêmes, et qui n’ont pas fini de dévoiler tout leur potentiel dans les mois à venir. Dosant à la perfection leurs instrumentations et arrangements, ils dévergondent même les plus blasés d’entre nous, éclairant nos existences de mille lumières multicolores et bienveillantes. Alors, peut-on être accro à KIZ ? La réponse est oui, sans aucun doute possible. Car, comme les douceurs sucrées citées plus haut, leurs créations nous condamnent à ne plus pouvoir nous en passer, à en savourer chaque goût comme un mets délicat et délicieux.

crédit : Jim Rosemberg
crédit : Jim Rosemberg

Ne cherchez plus, KIZ est la réponse idéale à la morosité quotidienne ; un arc-en-ciel au milieu de nuages gris et menaçants, qui nous émerveille et nous fascinera encore longtemps.

« EP » de KIZ, est disponible depuis le 27 novembre 2015 chez X-Ray Production.


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Raphaël Duprez

En quête constante de découvertes, de surprises et d'artistes passionnés et passionnants.