Londres n’en finit pas de nous rappeler qu’il est l’un des berceaux de la pop. Immédiate et rafraîchissante, celle rêveuse et psychédélique du jeune duo Hunck fait tout bonnement un bien fou.
Offrons-nous une halte méritée et nécessaire sur les mélodies cotonneuses de « Never Had a Dream », son tout premier et déjà grand EP, qui emprunte sans dérober la pop sixties anglaise en l’enluminant de couleurs new wave eighties et d’une paisible mélancolie indie des années 2000. Chemin de douceur harmonieux et confortable, Hunck nous gâte de titres impeccablement construits, où tout s’assemble sans le moindre accroc, sans la moindre pièce de trop.
Emballés par les chants unifiés et généreux de Frederik Tyson-Brown et Thomas Wykes, les colis du bonheur parviennent à nos oreilles avec une pointe de nostalgie délicate. Savourons ces instants rares, sans nulle autre alternative.
Sous le jour gris d’un « I’ll Wait », entêtant au possible, qui nous fait en un clin d’œil prendre le volant à droite sur des routes britanniques un peu trempées, pour glisser vers le plus clément « Up in the Sky », dream pop sublime sous la révélation d’un refrain catchy, imparable et incomparable.
L’éponyme « Never Had a Dream » prolonge les douces rêveries en nous mettant toujours plus à nos aises. Sa miraculeuse mélodie néo-psychédélique venue d’ailleurs, lovée dans un chant-chœur délicieux, plein de bonté et de générosité nous atteint en plein cœur.
Hunck nous emmène « So Far, So Deep » sur le dernier titre de son EP. Un brin plus musclé par la présence soulignée de la basse et de la batterie, le chant de Frederik est jouissif comme un mariage ultime des voix de Kevin Parker, Daniel Blumberg et James Bagshaw ; c’est dire l’extase !
Nouveau joyau pop britannique, Hunck a déjà conquis nos cœurs et nos esprits, et s’apprête inévitablement à devenir l’un des phénomènes de 2016.
« Never Had a Dream » de Hunck, sortie le 29 janvier 2016.
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