GOS : un son qui déménage !

GOS a sorti dernièrement son premier album. Un douze titres qui s’est quand même fait attendre…
Ca fait cinq bonnes années que David, Olivier, Pierre Frank et Richard, les quatre membres du groupe parisien sortent des titres totalement dingues. A l’image de leur premier single : Make It Short. Make It Dance! qui leur a valu un passage dans l’émission culte de Nagui.

J’entreprends donc l’écoute de cet album, Red Mess And Many Nights.

GOS fait le choix de démarrer en rythme avec l’efficace Too Many Too Long et son refrain entêtant porté par un David en très grande forme.

S’enchainent alors Machine et NYPD, deux des premiers enregistrements du groupe, titres rock incontestablement, ayant en commun des passages énergiques qui montent crescendo et qui trouvent du souffle sur les refrains avant de repartir de plus belle.

La suite a toutes les composantes d’un film noir, I Run, nous plonge dans le vécu d’un homme, haletant, poursuivi par la police en pleine nuit. Le tout est porté par un son très heavy, qui rappellera par moments l’univers d’un Rage Against The Machine tandis que les paroles très noires nous font entrer encore plus dans l’univers décidemment très rock de ce quatuor rock de la capitale.

On se demande à la fin du quatrième titre, si notre cœur va tenir, avec tout ce concentré d’énergie déployé. GOS nous livre alors Away, l’un des titres les plus personnels du groupe. Ecrit par David pour sa mère, GOS sait aussi faire dans l’émotionnel.

A force de trop rester dans les mêmes sonorités et à user les mêmes stratégies, Sorry Masters déçoit sans être pour autant mauvais, loin de là l’idée.
C’est bien l’inverse pour le titre suivant, Illusion où la GOS touch est présente, mais où l’alternance de moments de pur blues, d’envolées électro-électriques et de lyrisme dans la voix de son chanteur surprend et séduit.

Vient ensuite le tube par quoi tout a commencé – semble-t-il – pour GOS, Make It Dance. Make It Short !

Je les avais découvert avec ce titre où GOS en quelques phrases courtes convainc qu’ils sont les rois du dancefloor et on a bien envie de les suivre !

Piste suivante please ; Your absence avec son univers sombre. Pas franchement l’un de mes favoris. Tout comme Back In Town, le suivant, qui malgré ses envolées plutôt efficaces, n’arrive pas vraiment à la cheville des autres titres de l’album.

The Living Dead and The Spy, en voilà un nom de morceau qui a de la gueule, même sans en entreprendre l’écoute. Pierre Frank, le bassiste du groupe, livre un titre sur lequel les GOS devront s’appuyer dans les prochaines semaines. Efficace, bien découpé, avec un début guitare-batterie à la QOTSA propre et assuré. Un chouette morceau !

Enfin Drop The Match, clôt joliment l’album par un titre en acoustique où le groupe s’entoure d’amis aux chœurs et nous laisse une agréable touche de douceur sur la fin de cette écoute.

Voilà donc pour la visite du propriétaire ! N’hésitez pas à explorer leur univers à votre tour, univers d’ailleurs pas seulement musical mais aussi graphique ; GOS ayant mis tous ses potes et ses musiciens sur le coup pour illustrer les différents titres de l’album.

A vous désormais de vous faire votre propre idée de l’album !

www.myspace.com/gos605
www.deezer.com/fr/music/gos#music/gos/red-mess-many-nights-923542

Merci à Gaël Rouxel, manager du groupe, pour sa disponibilité.

Fred Lombard

Fred Lombard

rédacteur en chef curieux et passionné par les musiques actuelles et éclectiques