[Live] Gengahr au Point Éphémère

Gengahr est repassé par Paris avec son deuxième long format, enregistré en quelques jours : « Where Wildness Grows ». Reportage au Point Éphémère, où la formation britannique est venue déployer son indie pop perchée.

crédit : Cédric Oberlin

Deux ans après « A Dream Outside », le quatuor de jeunes Anglais est revenu à Paris avec un tout nouveau disque chargé en pop psyché. Mais à la différence que leurs productions paraissent maintenant plus assumées, à coups de reverb et de pédales fuzz, quand leurs débuts se distinguaient par des couleurs plus oniriques et planantes.

Avec une confiance nouvelle, les cordes du guitariste John Victor se font alors plus nerveuses et pressantes, à l’image du single pyrotechnique « Before Sunrise », qui apparaît comme les prémisses de rayons de soleil venus effacer la brume mélancolique ambiante. S’ils ne produisent pas tout à fait le même effet, des titres plus anciens placés avec une parité complète n’ont pas été de trop dans le déroulé du show : la ballade « Fill My Guns With Blood » répondant parfaitement aux refrains sucrés du très feel good « Embers ».

La mascotte Ectoplasma – Pokemon connu sous le nom de Gengahr dans les pays anglo-saxons – et ses pouvoirs psychiques ont contribué à lancer les incantations perchées du chanteur Felix Bushe, à la voix de tête reconnaissable entre mille. Toujours aussi infectieuse, la pop de la formation signée chez Transgressive n’a donc rien perdu de sa superbe depuis le génial « She’s A Witch » – connu pour être gâterie la plus attendue de la setlist et repris en chœur. Mieux, elle fait même le meilleur effet : plus mélodique, plus urgente.

Et, même s’il n’a pas entièrement révolutionné ses partitions aux thématiques très « love songs », le groupe londonien lui donne une résonance plus assurée ; et cela se ressent sur les tubes pleins de malices que sont « Mallory » ou encore « Carrion », venus clore la soirée en rappel. Trois temps forts qui ont excité la fosse parisienne, bien décidée à se perdre dans la folie dansante. Pas de doute : au moment où le soleil pointe le bout de son nez dans le ciel parisien, on a déjà une première B.O. pour préparer l’été.


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Charles Binick

Journaliste indépendant, chroniqueur passionné par toutes les scènes indés et féru de concerts parisiens