Rencontre avec Future Dust

À peine un mois d’existence sous ce nouveau nom pour les ex-Oscar, et Future Dust démarre déjà très bien l’année. Leur premier EP connait une diffusion nationale sur les Internets plutôt satisfaisante pour leurs débuts. Les voilà désormais engagés sur de nombreux fronts pour défendre leur couleur musicale sur scène au cours du mois de février. Rencontre avec le quatuor hot wave le plus en vogue de ce début d’année sur indiemusic.

Future Dust

  • Salut Future Dust.

Future Dust : Salut !

  • Vous sortiez il y a quelques semaines votre premier EP trois titres. Parlez-moi un peu de cet EP. Quand donc a démarré le projet d’enregistrement, et avec qui avez-vous travaillé dessus ?

Ian : Il a été enregistré cet été, en août, au Studio Love Island. Il faisait très chaud cet été. C’est un studio tout jeune qui vient tout juste d’ouvrir ses portes. C’est un peu « réservé » en ce moment, car ils choisissent les artistes avec qui ils veulent enregistrer. Et nous on a donc enregistré avec Aurélien Paviot qui est aussi ingénieur du son au Chabada.

Stw : Il faut juste savoir que c’est là aussi où ont enregistré les Zenzile pour leur dernier album.

Maxime : C’était notre première expérience studio, c’était cool.

  • Pour ceux qui ne vous connaissent pas, on fait un tour des têtes présentes ?

Ian : Moi, je m’appelle Ian, je suis bassiste.

Maxime : Moi, je suis Maxime, je suis à la batterie.

Léo : Moi c’est Léo, je suis chanteur et je fais aussi des claviers dans le groupe.

Stw : Moi c’est Stw et je fais de la guitare. Et on fait tous des chœurs aussi.

Future Dust
de gauche à droite : Stw, Léo, Maxime et Ian.
  • La pochette de cet EP semble représenter un oiseau à bec sortant d’une boite toute minuscule. Je voulais savoir ce que ça représente pour vous et ce qui vous a conduit à cette illustration ?

Maxime : En fait, l’oiseau, ça veut dire beaucoup de choses pour nous.

Léo : C’est un peu un vautour qui sort d’un cœur. Il y a un peu ce côté du cannibalisme de la musique.

Maxime : C’est une renaissance aussi. C’est un peu un phénix qui renaitrait de ses cendres…

Future Dust - EP

Stw : Pffff, ouais sauf que c’est un pélican. (rires)

Maxime : Enfin bref, on a juste aimé ce truc-là.

Stw : C’est un ami des Beaux-Arts, Charles Dubois qui nous a fait le visuel et qui a été fini par William Rezé, également aux B-A. Du coup, on a bien aimé ce visuel, car il était intrigant.

Léo : Il y a aussi le côté cœur, le côté spontané de notre musique, qui vient des tripes.

  • Votre formation a déjà quelques années de vie pour vous quatre, car Future Dust, c’est pas le début du projet. Je voulais savoir ce qui vous fait tenir ensemble, ce qui fait que vous parvenez à écrire et composer ensemble aujourd’hui, à être ensemble tout simplement ?

Ian : Qu’est-ce qui nous fait tenir ensemble ? On est des copains avant tout. Vu qu’on est des copains, on kiffe bien jouer ensemble. On s’entend bien même si parfois on se prend un peu la tête, mais ça, c’est comme dans tout couple à quatre !

Stw : Ça se passe comme une relation, parfois il y a des coups de gueule, mais au final, ça fait avancer les choses aussi.

  • Vous revenez d’une séance de répétition, comme s’est-elle passée et qu’êtes vous parvenus à faire durant ces quelques heures ?

Léo : On est en préparation du premier concert qui va venir sur le mois de février. On est en train donc de fignoler tout ça, en train de composer aussi, de finir un morceau notamment.

Stw : On travaille deux nouveaux morceaux qu’on jouera en concert.

Future Dust

  • Je voudrais faire un retour sur la transition entre Oscar et Future Dust. Moi, j’ai eu l’impression qu’après l’arrêt d’Oscar, Future Dust a surgi d’un coup. Y’avait-il une idée de ne partir de rien, de l’anonymat ?

Ian : Oui, c’est ça. Il y a avait l’idée de partir de la mise à mort d’Oscar, de ne partir de rien. Que les gens se disent, Oscar c’est fini, ça n’existe plus.
On voulait plus avoir l’image d’Oscar, des anciens morceaux. On voulait démarrer sur de bonnes bases.

Maxime : Et du coup, tu vois, on a laissé un petit délai de deuil de deux mois…

Stw : Entre notre dernier concert avec Oscar qui était à Paris à l’International, et fin décembre où on a balancé le nouveau projet, on se préparait pour que ça soit un bon début. Et là, ça marche plutôt pas mal, car là… ça cartonne bien.

Léo : Avec ce projet Oscar, on arrivait à un moment où ne se reconnaissait plus dans ce qu’on avait fait au début. On arrivait à un moment de notre évolution où on se sentait obligé de changer de nom de groupe, de repartir de zéro sur de bonnes bases.
Il y a des morceaux qu’on rejoue avec Future Dust sous une nouvelle forme, parce qu’on les aime bien, mais en même temps, il y a une vraie cassure, une vraie rupture.

Ian : Et puis, dans les visuels, dans les nouveaux morceaux, dans notre façon de fonctionner, on a tourné la page, on s’est dit « on refait la maison, les fondations… ».

  • Et qui a eu l’idée du nom Future Dust ?

Ian : Principalement, c’est venu de Léo

Maxime : Ouais, c’est vrai.

Stw : On s’est pas mal creusé la tête.

  • Ça signifie quoi pour vous, cette idée de poussière du futur ?

Léo : Il y a cette idée des poussières d’Oscar. Si tu écoutes les paroles, tu verras qu’il y a vachement de références à ça, à la poussière et à la destruction, mais dans la joie de tout détruire.
Et je pense que ça définit pas mal notre son, notre identité.

Future Dust

  • Quelle relation entretenez-vous avec d’autres groupes angevins ?

Ian : Sur Angers, on s’entend bien avec les Lemon Queen et VedeTT.

Maxime : DJAK aussi un petit peu, mais on les côtoie beaucoup moins, à part Mathieu le chanteur.

Ian : Les Lemon, c’est ptêt le groupe d’Angers avec qui on est les plus proches. Pas musicalement, mais c’est des bons potes.
VedeTT aussi, plus ou moins, c’est surtout Nerloff qu’on connait bien.

Maxime : C’était quand même mon chef d’internat. (rires) Et puis on se connait entre groupes, notamment par l’intermédiaire du Chabada.

  • C’est toujours l’occasion de se retrouver à l’occasion d’un concert ?

Ian : Oui, c’est ça.

Stw : Et puis, même, en dehors de ça, on essaye de se faire de la pub les uns pour les autres.

  • On vous voit actuellement bien relayé sur les médias nationaux et sur le web, je pense aux Inrocks notamment. Vous êtes en tête du concours des Inrocks Labs, c’est ça ? Peut-on dire que le changement de nom vous a plutôt bien servi ?

Stw : Ouais, les votes ont commencé hier pour le Grand Ouest.
On a été présélectionné, et si on finit parmi les trois premiers, il y aura une mini finale à l’Ubu de Rennes. En tout cas, on espère bien défendre notre musique autrement que par des votes, par la scène quoi !

  • Si vous deviez me donner une définition de votre musique, quels mots utiliseriez-vous ?

Ian : On dirait que c’est de la hot wave.

Maxime : Quand on joue, il y a une vague chaude qui déferle. (rire)

Ian : On est vachement influencé par la cold wave, la new wave, la musique des années 80, même si on n’en fait pas vraiment. On aime la musique pop, le rock, on a énormément d’influences. Et du coup, ce qu’on aime faire, c’est faire passer de l’émotion en jouant, et faire danser.
Du coup, la hot wave c’est un peu tout ça.

Stw : Il y a aussi ce côté un peu à l’africaine et aussi une influence de la musique électro.

  • C’est un peu votre invention la hot wave ?

Maxime : Euh, non.

  • Y’a qui comme groupes qu’on peut mettre dedans ?

Ian : Y’a les Lanskies qui disent qu’ils font de la hot wave.

  • C’est plutôt français ?

Stw : Pas forcément, c’est des groupes qui ont été bercés par Cure, Joy Division, New Order, et plein d’autres.

Léo : Joy Division, New Order, je veux juste dire qu’on les sort à toutes les sauces en ce moment.

  • Un peu comme Foals non ?

Léo : Ouais, c’est aussi qu’on est, malgré nous, dans une tendance de groupes qui ont été vachement influencés par Foals, parce qu’ils ont amené de nouvelles sonorités, une nouvelle façon d’appréhender le rock, et du coup, je pense que malgré nous, on est dans cette tendance là, tout en ayant une particularité, c’est qu’on n’essaye pas de singer bêtement.
Je pense qu’il y a une identité dans notre son, dans notre approche de la musique qui est plutôt rock n roll quoi.

Stw : Je pense que tous les groupes qui font du rock depuis les Foals ont été influencés par eux d’une manière ou d’une autre. Après, nous aussi, on aime tous aussi beaucoup le math rock. Moi, je suis aussi un gros fana de guitares africaines. Et c’est aussi des influences pour Foals, donc voilà.

Future Dust

  • Toute influence a elle même ses influences…

Stw : Ouais, c’est ça !

Ian : On écoute un peu tous la même chose en ce moment, et ça influence forcément notre musique, notre son dans ce sens-là.

Stw : Comme lors des premiers titres des Foals, on disait qu’ils faisaient du Cure, que Yannis avait la voix de Robert Smith, tout ça… On parle toujours des prédécesseurs.

Ian : C’est comme dire qu’1995, c’est du NTM, c’est pas faux en soit. Enfin, c’est pas vrai, c’est pas faux, c’est juste que c’est du rap français, qu’ils ont été influencés par d’autres et c’est comme ça.

  • C’est la culture des grands frères !

Stw : Ouais, c’est ça, c’est bien de ne pas oublier ceux qui sont passés avant, tout en essayant d’apporter un truc nouveau.

  • Ca vous ferait quand même bien kiffer de jouer en première partie de Foals ?

Stw : Avec Maxime, on les a vu en concert. C’est juste trop la fête sur scène.

Ian : C’est un de mes groupes préférés, si ce n’est notre groupe préféré.

Stw : C’est comme si je te disais que t’allais faire une interview avec Thierry Ardison (rires).

  • Je vais aborder une question un peu plus geek concernant la communication, en plus vous êtes dedans, c’est plutôt pas mal. Aujourd’hui, on voit tous les réseaux sociaux qui se multiplient, avec Soundcloud, Bandcamp évidemment, MySpace qui revient avec une nouvelle version. Avec la multiplication de tous ces réseaux de diffusion pour votre musique, est-ce que c’est important pour vous d’être présents partout, ou au contraire, vous préférez vous centrer sur certains médias qui vous semblent plus essentiels ?

Ian : Nous, dans notre façon de fonctionner, on aime bien être présents partout.
Notre but, c’est aussi de se faire découvrir. C’est comme ça que ça marche maintenant. T’es obligé de te faire connaitre, pour faire de la scène, pour que les gens se disent, tiens j’en ai entendu parler sur tel site, faut que j’aille voir ce que ça donne sur scène.

Stw : C’est aussi une question de plateforme. Y’a des gens qui n’aiment pas du tout Soundcloud et qui préfèrent Bandcamp. Nous par exemple, on vend des skeuds sur Bandcamp, et pour d’autres, ça va être l’inverse. Facebook et Twitter, c’est juste inévitable.

  • L’essentiel étant d’être partagé !

Ian : Ouais, c’est ça !

  • D’ailleurs si vous deviez faire une propre chronique de votre EP, qu’en diriez-vous ?

Léo : Je ne sais pas, c’est un peu difficile ce genre d’exercice. On serait obligé de souligner nos défauts.

  • Alors, c’est quoi les défauts de Future Dust ?

Ian : Ça dépend si c’est en live ou si c’est en studio. Sur l’EP ?

Maxime : Sur l’EP, en fait, c’est trop parfait. (rire)

Stw : Non, il déconne. Sur l’EP on sent qu’il y a de la jeunesse.

Léo : On sent qu’il y a un manque de maturité quelque part, que le projet est encore à ses débuts.

Stw : Ouais, c’est ça. Après c’est aussi une qualité.

Ian : Pour apprendre à nager, faut aussi apprendre à boire la tasse ! (rires).

Léo : Non, mais t’es obligé de passer par là, tu peux pas directement sortir le titre impeccable.

  • Et est-ce que vous seriez tenté de réenregistrer certains titres de ce premier EP à l’avenir pour les améliorer, les restructurer ?

Léo : Non, car c’est comme une photo, c’est un instantané avec ses défauts.

Stw : J’en parlais encore avec Maxime tout à l’heure, d’un point de vue technique, y’a des trucs qui ne passent pas forcément bien, avec du recul, car c’est notre son, mais comme le dit Léo, c’est notre enregistrement à un moment précis, c’est ce qu’on a fait en août 2012.
Si on enregistrait aujourd’hui, ça serait différent, mais c’est un instantané quoi.

  • Je vous ai déjà vu à maintes reprises en concert sur Angers, notamment au T’es Rock Coco. À chaque fois des concerts très énergiques et volontaires. Faire transpirer votre public autant que vous sur scène, c’est un peu votre défi sur chaque date non ?

Maxime : Ah bah ouais, carrément. Même en répét, on sue.

Ian : Ça vient aussi ptêt parce qu’on a écouté pas mal de punk. On veut vivre à fond notre musique et que notre public ressente un max les émotions. On veut que les gens en prennent plein la gueule.

Léo : Et puis, un concert c’est un spectacle. C’est pas quelque chose qu’on réfléchit, y’a pas de mise en scène. Le but c’est de tout donner. C’est spontané. Steeven est complètement fou sur scène, et c’est juste sa manière d’apprécier la zic.

Stw : Ouais, c’est ça, on fait une musique énergique, et cette énergie transpire dans notre musique.

  • Lors de ces concerts, on retrouve habituellement certains de vos potes. Ils vous suivent vraiment partout, même quand vous sortez d’Angers ?

Maxime : Ouais, c’est souvent le cas.

Léo : Quand on a joué à Nantes, nos potes sont venus, à Paris y’a sûrement des copains qui vont venir.

Ian : C’est vrai qu’on a la chance d’être pas mal soutenus par les potes.

Stw : Et puis, qui dit concert dit l’occasion de faire la fête. Donc faut mieux être là, c’est cool !

Ian : Et puis c’est bien d’avoir nos potes, je vais en citer un, Étienne, c’est un spectateur un peu rêvé. Il va tout le temps être là, peu importe s’il a vécu le concert une dizaine de fois, il est toujours à fond, car il aime ce que tu fais. C’est quasiment un porte-bonheur, à chaque fois qu’il est là, on fait un bon concert !

  • C’est un peu votre coach vocal !

Léo : Ouais, voilà. Il nous fait des retours.

Maxime : Vu que lui comme d’autres potes sont souvent présents, ils peuvent se permettre de faire des critiques constructives sur notre jeu.

Stw : Et surtout, ils vont te donner un point de vue objectif, et ne pas seulement te faire de la lèche.

  • Pour poursuivre, on va parler des dates de concerts. Je sais notamment que deux concerts vous attendent prochainement : le premier avec I’m Fresh! You’re Pretty!, Thylacine et Awonk sur Angers. Tous les trois sont des projets locaux, c’est bien ça ?

We Own The Night #1

Maxime : Awonk est choletais, le reste est angevin. Donc ouais, Ligérien, du Maine-et-Loire.

Stw : C’est avec notre asso qui s’appelle « We Own The Night » qu’on organise ce concert. On a monté cette association, car on pense qu’il y a encore moyen de faire un peu remuer Angers. Y’a des lieux, y’a un public, y’a des groupes, donc c’est l’occasion de nous mettre ensemble pour faire des bonnes soirées. Du coup, ça, c’est la première soirée.
Ça se passe à l’Espace Culturel St Serge, près de l’esplanade François Mitterrand de l’Université. C’est 3 euros pour les étudiants et 5 euros pour les actifs, pour ceux qui gagnent un peu de sous tous les mois.

  • Après, il y aura avec Hold Your Horses! et Colours in the Street sur Paris ?

Léo : Entre les deux, il y aura un tremplin organisé le 13 février par la Fé2A à Claude Chabrol et le 15 à l’espace des Blancs-Manteaux à Paris dans le 4e.
Et puis, le 16 à Paris, en effet, on sera au Bus Palladium, avec deux supers groupes.

Maxime : J’ai déjà vu Hold Your Horses!, c’était franchement cool même si c’est pas trop proche de notre musique.

Ian : Ça va être une soirée cool, car ça va être éclectique.

Léo : Pour revenir à la première date, c’est important pour nous, car c’est la première date qu’on organise. Et pour Paris, il y a un peu d’enjeux, même si c’est minime, car c’est au Bus Palladium, une belle salle parisienne.

Stw : Ouais, et y’avait là bas Pete Doherty il y a deux semaines.

Ian : Et puis, il y a eu les Beatles qui sont passés par là ! Mais ça, y’a pas deux semaines ! (rire)

  • Future Dust naissait en décembre 2012. En 2013 à la même date, quel état vous pensez faire de ce projet-là ?

Léo : Dans l’idée, ça serait d’avoir sorti de nouveaux morceaux, de continuer dans cette progression avec pas mal de concerts également. Progresser tout simplement.

Stw : Ouais, c’est vraiment ça ! Diffuser toujours plus notre zic, et partir faire des concerts dans plein de villes avec des gens qui ne nous connaissent pas encore.

Léo : Et sortir des bons morceaux, ça serait bien !

Ian : Toujours plus kiffer, et prendre des claques musicales avec d’autres groupes. Voyager, s’éclater, toujours donner le meilleur sur scène et dans nos compos.

Maxime : Et puis, un de nos rêves, c’est aussi de voyager avec le groupe.

  • D’arrêter les études pour la musique.

Léo : Si on peut, on le fait, ça c’est clair.

Future Dust

  • Pour conclure que diriez-vous ?

Stw : Si les gens veulent savoir de quoi on parle depuis tout à l’heure, on les invite à aller écouter notre musique et qu’ils n’hésitent surtout pas à aller nous voir en concert également. Et nous suivre sur Internet.

  • D’ailleurs, j’ai vu que vous avez sorti en physique les EPs. Du coup, où peut-on se les procurer ?

Ian : Par notre biais.

Stw : Notre but, c’est surtout de les écouler après les concerts, ou éventuellement, on peut en vendre via internet depuis notre page Bandcamp. Et on va peut-être faire du dépôt sur Angers bientôt.

  • Merci Future Dust !

Future Dust : Merci à toi Fréd et bonne soirée !

facebook.com/futuredusttheband
soundcloud.com/wearefuturedust
lesinrocks.com/lesinrockslab/artistes/future-dust/
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twitter.com/wearefuturedust
official.fm/futuredust

Crédit photos : Fred Lombard

Fred Lombard

Fred Lombard

rédacteur en chef curieux et passionné par les musiques actuelles et éclectiques