Si Londres nous fait les yeux doux depuis Lucy Rose, Gabrielle Aplin et Liz Lawrence, Brooklyn joue clairement les aguicheuses depuis quelques semaines avec Nicole Mercedes et son groupe Flocke. La dynamique n’est pas la même, les influences non plus, mais nous retrouvons tout de même cette délicieuse hypnose, cette quasi-dépendance qui nous entraîne d’un bout à l’autre de l’album, sans être capable, à aucun moment, de stopper un morceau en pleine écoute.
Enregistré entre le studio Room 17 (qui a vu défiler un sacré paquet de surdoués : Ásgeir, Kurt Vile ou encore Karen O de Yeah Yeah Yeahs) et le salon de Nicole, « Bye Polar Bear » de Flocke est une pièce à part entière, un enchaînement de mouvements plus qu’une collection de titres. Les progressions à travers l’album sont nombreuses et les instruments sont autant de composants gérés à la manière d’une symphonie. L’effet est direct et purement addictif !
Etoffé, ce LP fait montre d’un talent manifeste en termes d’écriture. À des milles de tomber dans la facilité, les refrains enjoués et les mélodies sucrées, Nicole Mercedes y va de son génie pour aboutir à une petite merveille de composition dont on ne saurait plus se passer. Un disque, une atmosphère, un univers qui dévoile sans cesse de nouveaux inserts inspirés, à l’image de « Legs Are Not For Running » et « Goodbye Polar Bear », respectivement intro et outro d’un album parfait.
Avec un ours sur la pochette, nous n’étions déjà plus très objectifs ; mais avec une superbe voix doublée à merveille par des textes de rêveurs, nous sommes vite tentés de faire de cet album un nouvel élément incontournable de notre collection.
« Bye Polar Bear » de Flocke est disponible depuis le 29 janvier 2016.