Dans une communion entre la pureté de l’eau et les caractères changeants de l’être humain, « Monstruous » d’Evelinn Trouble évolue au sein de la douceur du rêve et de l’âpreté d’une réalité trop méprisante.
Figure virginale par excellence, Evelinn Trouble est assise dans l’eau, en tailleur. « Monstruous », ses boucles électroniques et nappes synthétiques commencent, entourant la chanteuse d’un halo protecteur et confident. Dès lors, tout le clip se devra de définir l’adjectif éponyme : comment cet être sensuel et sincère peut-il se métamorphoser en son complet opposé ? Le noir et le blanc luttent, s’attirent et se repoussent parfaitement, conflit constant des sentiments et d’un amour perdu et blessant.
La rupture, enfin, éclate dans sa plus dense fragilité, dans une violence picturale symbolisée par cette batte cognant contre un cœur martyrisé et pulsant à peine. Il faudra reconstruire, se retrouver, renaître, nager dans un liquide translucide et purificateur, puis disparaître afin de mieux briller. Au ralenti, Evelinn Trouble frappe et réanime ce qui est sans vie. La monstruosité est bien ce changement d’attitude, ces promesses jamais tenues mais qui, en un éclair, peuvent détruire une existence. « Monstruous » est une chanson où l’on adore se confondre et se refléter, tant elle nous rassure sur notre état second, alors que l’intérêt de nos jours paraît perdu à tout jamais.
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