Alors que le club du Chabada ne cesse de se remplir, et le quota d’entrée d’exploser, Eugene McGuinness, nouvelle sensation pop rock britannique se fait attendre.
J’en profite pour jeter un œil sur la liste de jeu du groupe que le technicien vient de scotcher au sol, une façon comme une autre de constater que 14 titres seront a priori joués ce soir-là, dont un rappel sur « Shotgun ». Savoir qu’un groupe ne va pas disparaitre de la scène après moins de dix titres joués, ça rassure toujours !
Passé 21h, le groupe arrive enfin, et plus un seul espace, si ce n’est derrière les comptoirs ne se trouve inoccupé.
Eugene démarre sur « Thunderbolt », enchaine avec « Japanese Cards » et poursuit sur « Harlequinade », et pour le moment, ça tarde à décoller.
Il faudra attendre pour ma part le plus rythmé « Videogame » voire la découverte de « All In All », toute récente composition pour entrer enfin à pas feutrés dans le jeu un peu trop précis et calculé du band londonien.
Car c’est finalement ce qui pêchera ce soir. Techniquement irréprochable dans son jeu, dans sa manière de poser sa voix ou dans sa gestuelle à la fois élégante et expressive, Eugene McGuinness n’arrivera malheureusement pas à conquérir un public plutôt statique et contemplatif.
La faute à l’absence d’une interaction franche avec le public, malgré la présence au premier rang de quelques jeunes groupies de l’artiste anglais prêtes à entonner à tue-tête chaque nouveau morceau.
Ce jeudi soir, sans déception aucune, je n’ai pas vécu le concert que je m’imaginais. Les lumières par contre étaient belles, et ce fût un régal pour les yeux, quand la musique elle n’était pas follement au rendez-vous. Sans regret, mais surtout sans souvenir marquant. Dommage.