Electric Empire et The Dynamites : funky time au Chabada

Mercredi dernier au Chabada, j’étais dans un cocon de bonheur.

Décidé à deux jours seulement du concert à participer à cette soirée suite à la découverte d’une vidéo des Australiens d’Electric Empire, je m’empresse alors (cœur qui palpite et doigts croisés) de contacter la salle (qui commence à bien me connaitre) pour obtenir mon précieux sésame.
Réponse quasi immédiate de Silke, chargée de communication du Chabada, qui me confirme cette possibilité. Joie.

Le concert démarre à 20h50, comme un film, en deux parties, noté quatre étoiles dans le programme télé.
Les quatre musiciens venus de Melbourne pour la première date de leur tournée française au Chabada s’installent et le chanteur batteur Jason Heerah en quelques sourires et mots chaleureux lancés au public angevin donne déjà une idée claire de ce que sera la soirée.

Pendant une bonne heure, Aaron Mendoza aux claviers, Dennis Dowlut à la guitare et Jason Heerah s’échangeront le rôle de chanteur lead avec une justesse et une sensibilité soul déconcertante tandis que le dernier de la bande, Simon Olsen assurera avec sérénité et application son rôle à la basse.

Le public, ultra réceptif aux ambiances groovy excitantes et hypnotiques du quatuor sera très vite happé dans la musique jouée devant eux. Il ne pourra s’empêcher d’oublier les tracas du quotidien et de rendre le sourire et l’énergie dépensée sans compter par les Australiens de l’ouverture sur Everything I Am à l’ultra contagieux Baby Your Lovin’ en fin de set.
Un grand cru qui ne devrait pas tarder à percer très prochainement sur le territoire français avec un debut album éponyme sorti chez nous en début d’année.

Les Américains de The Dynamites après l’entracte commencent à jouer… sans Charles Walker. Il sera introduit par l’excellent Leo Black à la guitare, qui tel un chauffeur de salle lors d’un match de boxe, invitera son patron après deux morceaux avec l’orchestre à venir à la rencontre du public.

Il sera alors ovationné chaudement par des groupes de fans de funk éclairés et surchauffés présents pour la légende américaine. Il y a des signes qui ne mentent pas, et le public de ce soir ne sera jamais déçu par le bonhomme.

Avec son allure de jeune retraité vigoureux, Charles Walker pète la santé et la bonne humeur qu’il transmettra à l’assemblée faisant corps avec lui.
Entouré de deux cuivres souriants et amusés aux saxophones et trompètes, d’un organiste plus réservé, mais au jeu propre et irréprochable, d’un guitariste chanteur stimulé par l’énergie du boss, et des rythmeurs aux basses et batteries omniprésents, c’est un fantôme de James Brown qui renaitra ce soir devant les amoureux du funk soul ce soir.

Le set lui s’avérera également parfait avec entre autres ce (It’s a) Sunny Day où Charles invitera le public à reprendre le refrain avec lui et le fabuleux Do The Right Thing.

Une soirée en or s’est déroulée ce mercredi dernier au Chabada devant un public privilégié et charmé par la prestation où se sont rencontrés le funk, la soul et le rnb.

electricempiremusic.com
thedynamites.net

Fred Lombard

Fred Lombard

rédacteur en chef curieux et passionné par les musiques actuelles et éclectiques