Énorme coup de cœur lors de leur passage le 10 octobre dernier au Chabada, j’avais proposé aux très sympathiques et souriants Australiens d’Electric Empire d’écrire quelques lignes sur leur debut album éponyme sorti chez nous à la mi-avril et disponible sur leur territoire depuis 2010 déjà.
Ce qui est bien avec Electric Empire, c’est en premier lieu les sujets abordés ; l’amour, la relation à son âme sœur, la famille, l’amitié et la vie en général.
Et comment ne pas être touché par ces thèmes universels quand ceux-ci se trouvent portés par les voix d’une justesse rare des trois chanteurs du projet, Jason Heerah (batteur), Aaron Mendoza (claviers) et Dennis Dowlut (guitare).
On est piste après piste enjoué (Baby You Lovin’, Yes I Will), ému (Brother, chanson hommage au frère défunt de Dennis Dowlut, Darren), séduit (Everything I Am), contemplatif (Love), le tout nous entrainant dans une vague de positivisme total consacré par un son 70s authentique.
Electric Empire réalise un premier disque de douze titres plaisant, chaleureux, dansant, où la soul, le rnb et le groove n’ont jamais si bien marié leurs atouts.
Après de nombreuses écoutes attentives et fascinées, le groove du band de Melbourne est imprégné dans mon esprit et y restera certainement pour longtemps agissant comme un véritable remède à la morosité !
Rejoints sur la tournée par Simon Olsen à la basse, le désormais quatuor a sorti le 26 octobre, Changin’, un EP quatre titres dévoilant une évolution importante du projet.
Entre Changin’, premier titre de l’EP, orientant désormais la musique du groupe australien vers des ambiances plus contemporaines, dans l’air du temps, avec une instrumentation enrichie sans jamais perdre l’âme du précédent disque, et Hello Mr Morning se voulant davantage dans la continuité soul d’Electric Empire, le projet semble plus que jamais maitrisé en 2012.
On découvrira également Takin It High sur cet EP, stupéfiant tube soul où l’orgue électrique donnerait à rêver de voir le titre interprété en fond par un chœur de gospel de Harlem, ainsi qu’une sublime version live de Love enregistrée à Sydney où les trois voix fulgurantes de Jason, Aaron et Dennis font jeu égal au sommet de leur art !
Electric Empire est décidément l’un des groupes australiens les plus talentueux du moment et il ne fait nul doute qu’après un succès local important et mérité, et leur renommée grandissante dans le monde, qu’ils figureront bientôt parmi les groupes de scène immanquables de ces dix prochaines années !
