Drenge, duo heavy grunge anglais de Castleton, formé autour des frères Loveless nous scotche au fauteuil sur leur premier album éponyme sorti discrètement fin août.
Avec une efficacité redoutable qui ne démord pas sur douze pistes, Eoin au chant et aux guitares et le frérot Rory à la batterie font de ce premier disque un étendard de l’efficacité rock.
Lourdement armé d’un chant grave aux consonances ravagées, de bons riffs furieux ininterrompus et d’une batterie qui secoue violemment la boite crânienne, Drenge réduit au minimum les frais tout en offrant un spectacle sans demie-mesure.
Si les titres font très vite comprendre que les deux jeunes anglais, respectivement 21 et 20 ans, n’ont pas la joie de vivre en amitié (« People In Love Make Me Feel Yuck », « Face Like A Skull », « I Want To Break You In Half »), ces derniers n’en restent pas moins savoureux à écouter. La jouissance d’un bon rock qui cogne n’étant ici pas négligeable.
Défouloir constant, le fratrie aligne les combos frénétiques, entre violence et transpiration, servis accompagnés de textes acerbes, critique d’une société où tout fout le camp.
Sacré rejeton de Jon Spencer Blues Explosion et Grinderman, Drenge nous offre un rock incandescent, attisé par la révolte et la conscience humaine. Un rock à la maturité et à la rigueur surprenantes qui ne finit pas d’étonner.
Assurément, l’une des grosses claques rock de la rentrée.
« Drenge » de Drenge, disponible depuis le 19 août 2013 chez Infectious et [PIAS] France.
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