Après un échange chaleureux avec Danique van Kesteren et Bart Van Dalen quelques heures auparavant, nous retrouvons Donna Blue sur les planches du Hasard Ludique. Le duo néerlandais était déjà de passage dans la capitale quelques jours plus tôt à la Maison de la Radio pour y interpréter quelques morceaux dans le cadre de l’émission « Le grand dimanche soir » sur France Inter. Le tandem fatalement romantique des Pays-Bas nous a réservé une nuit de plaisir et de paradis à références cinématographiques et délires sixties.
Sur scène, le décor est simplement, mais brillamment planté : derrière les musiciens, un cercle en noir et blanc vient évoquer l’atmosphère d’un plateau télé des années 60, à l’instar des émissions d’une époque révolue tels Top of the Pops et Six-Five Special.
C’est sur « On The Cusp of Love », tiré du nouvel opus « Into The Realm of Love » sorti en mars dernier que Donna Blue lance sa performance ; avant de poursuivre avec « Fantasy Girl », subjuguant un parterre très à l’écoute.
Amoureux en chansons comme sur scène, c’est une alchimie hors du commun qui se produit ainsi durant plusieurs morceaux. La langue française y est certainement pour beaucoup dans ce lointain voyage au pays du revival pop, comme en témoignent les titres « Solitaire » et « Labyrinthe ».
Incarnant l’atmosphère des musiques de films d’époque, il ne manque finalement que les sièges rouges voisins de la salle Marylin de la Filmothèque du Quartier Latin pour que s’opère pleinement l’immersion dans ce passé sonore exotique.
Entre lumières rouges et bleues, nul besoin de parler, la communion est d’abord l’affaire des jeux de regards lorsque Danique et Bart reprennent à leur compte le classique vintage « Summer Wine », du duo de légende formé par Nancy Sinatra et Lee Hazlewood.
Cet unique titre a suffi à ce que la magie opère et vienne clôturer cette nuit de rêve. Comme un avant-goût de Paradis.
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