La fin du monde a eu raison de nous

Quand j’arrive au T’es Rock Coco, chouette café-concert angevin, il est 19h et nous sommes toujours là, aucune explosion de météorite à l’horizon. Je sais juste que la soirée s’appelle fin du monde, que ça se joue dans une cave et que ça risque de ressembler à une fin du monde… et je n’avais pas forcément tort de penser ça !

Olympia Fields

Pour ce soir, on nous présente trois groupes, un Parisien, un Rennais et un Angevin ; une mixité d’enfer pour une soirée tout aussi d’enfer.

C’est le quintet franco-canadien parisien de DAD qui commence les hostilités en venant nous présenter son premier album Vitro, DAD c’est un indie-rock rodé.

DAD

Les cinq musiciens multi-instrumentistes viennent tout droit du jazz et ça sent tant par l’expérience scénique que par les sonorités proposées. Mené par son chanteur canadien, le groupe propose une musique très aérienne, mais à la fois puissante et décontractée, une musique passant de la lumière à l’ombre.

DAD

Le public ne s’y trompe pas et l’accueil est attentif et chaleureux, il commence à faire chaud dans la salle qui ne dépeuple pas. Leur musique est composée de parties très électriques à la fois pesantes et lourdes et de moments très soignés, mélodieux et apaisants pour les oreilles ce qui leur permet de nous dévoiler toutes les facettes de ce projet.
Dans DAD, on trouve de tout, des moments très jazz, des choses beaucoup plus électriques, des chansons plus tendres, apaisantes qui se veulent à une dimension rêveuse et d’un son très minimaliste, bien travaillé.

DAD

DAD est assurément un groupe de scène et aussi une belle surprise de genre, le groupe fait actuellement beaucoup parler de lui, et on attend encore confirmation dans les mois qui viennent.

On enchaine avec le groupe Olympia Fields venu de Rennes, on vous avait déjà parlé de ce groupe sur indiemusic, groupe qui suit une constante ascension, pour leur première sur Angers, on se devait de ne pas manquer ça.

Olympia Fields

Olympia Fields, c’est un groupe de pop française à l’anglaise avec des sonorités zoukeskes pour faire danser les gens. Composé d’un chant exalté mené par un chanteur qui prend véritablement la scène comme un exutoire de la vie réelle. Un guitariste froid, mais énergique comme si quelque chose le torturait et l’obligeait à bouger, un bassiste énergique au regard fou qui saute un peu partout, un batteur exalté et un guitariste au rythme saccadé battant du pied.
Olympia Fields, c’est un rythme pour faire danser, accompagné de synthé planant et d’un chant torturé.

Olympia Fields

Une intro au rythme et chant épileptique qui donne de suite un aperçu de ce qui nous attend, on pourra notamment retenir de leur set la chanson Rainbow Man que le groupe a illustrée pour son 1er clip, mais aussi, un morceau de leur nouvel EP à paraître en février-mars qui sera aussi le titre de cet EP, « Apollo Cries ».
Le set se finira aux toms en plein milieu du public avec toute l’énergie du groupe distillé pendant le set.

Olympia Fields

Le groupe a tout juste un an d’existence, il leur manque de se détacher de leurs influences principales telles que les Foals ou encore Two Door Cinema Club pour devenir l’un de ces très bons groupes. En attendant, on vous conseille de venir les voir sur scène, c’est une très belle expérience.

Après les Rennais, on avait rendez-vous avec les locaux du soir. Pour les Angevins de Future Dust, anciennement Oscar, c’était le retour du groupe, du moins la première sur leur nouveau nom. J’avais déjà entendu parler d’Oscar en très bien, c’est la fin du monde qui m’a poussé à les voir pour la première fois et on peut dire que je ne fus vraiment pas déçu.

Future Dust

Future Dust, c’est tout d’abord beaucoup de sincérité sur scène par les émotions données, un chant parfois très caverneux à la Wu Lyf, mais aussi des chansons très énergiques à la Foals, voilà ce qui fait le mélange de Future Dust. À n’en pas douter, un groupe de scène, les 4 musiciens sont très à l’aise, notamment le guitariste qui sera descendu plusieurs fois dans le public pour faire chanter un large public en chœur.

Future Dust

Future Dust propose une musique très dansante et rythmée à souhait, les arrangements sont soignés et leur énergie punk fait plaisir à voir, un mélange de pop, new wave et de rock. On sent les influences rock des belles années mais aussi de toute la nouvelle mouvance actuelle. L’ambiance était chaude, on a senti que le groupe était chez lui.

Future Dust

On attend de voir ce que le groupe donnera dans le temps et quels seront ces projets. Mais on sait déjà que les quatre Angevins vont sortir très prochainement un premier EP, et bien entendu, chez indiemusic on les suit avec beaucoup d’impatience.

Pour résumer, on ne sera pas mort et on aura vu trois très bons concerts à Angers, si la fin du monde ressemble à ça, j’espère qu’elle se produira chaque week-end.

Si vous voulez écouter les groupes :
DAD : facebook.com/dadmusikdadmusik.bandcamp.com
Olympia Fields : facebook.com/weareolympiafieldsolympiafields.bandcamp.com
Future Dust : facebook.com/futuredustthebandfuturedust1.bandcamp.com

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Aloïs Lecerf

chroniqueur bercé par et vivant pour la musique à travers les découvertes et les concerts