Une exploration des éléments liquides, aussi bien visuellement que musicalement. Le nouveau clip de Da Sweep est une rêverie indispensable et miraculeuse, apaisante et merveilleuse.
Une errance dans des cadres touchant au sublime ; là où l’homme n’a pas vicié les paysages, les cellules vivantes, les délicatesses de mouvements naturels purs et vivifiants. En nous offrant « Ice Tears », l’artiste nantais Sébastien Guérive, alias Da Sweep, nous confie une vision toute personnelle et intime de son art ; la création est le lieu vierge nécessaire à toutes les déambulations, sonores et imagées. La musique, véhicule indispensable à ces promenades solitaires, se pare d’atours sensibles, de mélodies simples et belles, de perles harmoniques lentes et obsédantes. Il ne s’agit pas d’électro, ici ; tout est donné pour porter, à bras le corps et l’esprit, les sentiments les plus rassurants et confortables.
Épaulé par la réalisation précise et enivrante de Mikaël Dinic, le compositeur trouve une succession de tableaux propices à ses déambulations. Que ce soit en macroscopie, nous révélant les détails de l’eau sous toutes ses formes, ou au travers de plans plus larges, nous introduisant à des paysages au milieu desquels deux marcheurs contemplent, lors de leur périple, l’immensité d’un cadre vide de toute pollution citadine, le diptyque image/musique se métamorphose en univers à part, occultant avec humilité et profondeur tout ce qui peut se dérouler tout autour de nous. Un monde se suffisant à lui-même et nous attirant inexorablement vers lui ; on est ailleurs, on voyage, on songe dans le confort pictural et évocateur qui nous est confié. Un ensemble magnifique, qui nous possède durant six précieuses minutes.
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