Sur son second EP, l’artiste angevin offre des instants de vérité particulièrement touchants. Sa voix singulière et grave fait vivre les mots avec une intensité émotionnelle troublante, émanant de son egotrip à fleur de peau. Son inspiration prend sa source dans la complicité avec son ukulélé, compagnon fidèle de sa mélancolie douce-amère. Ses confessions fragiles et intimes auraient pu rester à la maison, mais ont trouvé de l’élan dans des arrangements fins et subtils, où se révèle une tendresse digne de Mickey 3D ainsi qu’une élégance tout en apesanteur comme Bertrand Belin en a le secret. Loin d’un certain classicisme de la chanson française, Chahu raconte à sa manière le spleen de l’époque, en créant son propre paradigme musical quelque part entre la pop, le folk et le rap. Attention, tous les paris, même les plus fous sont désormais ouverts !