La recherche des ultimes instants passionnés du vivant et de l’âme est au cœur de ces flamboyantes et mélancoliques « Noces Funèbres », désir inassouvi de Callas Tebaldi de ne pas laisser la mort terrasser ceux qui restent ici-bas.
La lumière, aveuglante, accompagne notre héros dans une forêt dense, là où on le suppose isolé de tout autre congénère. Est-il lui-même le fantôme à venir ? Dès les premières secondes de « Noces Funèbres », quand le chant supplante des nappes synthétiques et guitares froides et spirituelles inspirant l’atmosphère de secondes dont il faut assidûment savourer les bienfaits, on comprend que ce sera elle, vision éblouissante au milieu d’une clairière, qui sera le centre de toutes les attentions. Ode à la vie, poème au vide et au manque.
« Au cœur de l’autel / Elle est morte ce soir / Allongée dans le ciel / À travers le miroir ». La sobriété de la réalisation de Félix Cordier offre à ce mariage dans l’au-delà des allures de fantasme enfin réalisé, de dépassement du soupir fatal. De baisers en danses, d’offrandes religieuses en marques brûlantes de la passion, « Noces Funèbres » n’est pas triste ni désespéré. Au contraire, il nous donne à voir une éternité qui, durant quelques secondes, transcende l’agonie. Un sentiment qui, c’est certain, sera au cœur de l’EP « ÆTERNAM », dont la sortie officielle est prévue pour le 14 janvier 2022 et sera accompagnée d’un concert au Supersonic (Paris).
