[LP] Burning Heads – Torches of Freedom

35 ans que les Burning Heads déversent leur punk rock, sans compromission, avec toujours la même fougue. Pour preuve, le tout chaud bouillant « Torches of Freedom », qui nous montre que dans un groupe on peut même changer de chanteur et conserver sa patte.

Toujours le rock’n’roll dans les veines, les Burning Heads. 35 ans d’existence donc, des changements de line-up, mais qui n’ont en rien altéré ce goût prononcé pour les mélodies qui bastonnent. Et un nouvel album, « Torches of Freedom ». Le 14e, excusez du peu. Avec un line-up légèrement (?) remanié, le retour de Phil, premier guitariste du groupe, et l’arrivée de Fra (également chanteur de The Eternal Youth) au chant, les Orléanais nous prouvent que ce sont les intentions qui font le taff, et que les Burning Heads ont encore des choses à faire et à dire.

Alors tu vas dire que changer de chanteur, c’est changer l’identité du groupe. Eh bien, non, pas chez Burning Heads. Fra a compris ce qui fait l’essence du projet, ce punk rock à roulettes, skate punk mélodique, avec cette petite touche hardcore qui va énerver ta grand-mère. Et cet album est tout naturellement dans la continuité, l’alchimie a pris. La patte est là, c’est un album des Burning Heads. Pas d’hésitation.

12 titres, et pas un raté. La renaissance du groupe est une réussite. On retrouve ce qui a fait l’essence du groupe, cette énergie punk qui défonce tout sur son passage. Et toutes les facettes du style y passent, du hardcore aux rock’n’roll plus classique, avec quelques touches reggae, il y en a pour tout le monde. Du bon riff qui décolle le papier peint, une production solide et efficace. Et surtout, toujours ce goût de la mélodie, des accords bien soignés, cette musicalité qui a fait des BH une référence dans le punk rock hexagonal.

L’époque n’est pas la plus drôle. Le titre de l’album est là pour nous le rappeler, il faut lutter pour être. Pour ne pas se laisser influencer (« Torches of Freedom » était une appellation publicitaire pour inciter les femmes à fumer), pour affirmer sa singularité (« I’m not a Robot »), ne pas tomber dans le piège des « big pharma » et de leurs opioïdes (« Pharmageddon »). La plupart des textes ne révèlent pas une vision rose de ce qui nous entoure et de ce qui nous attend, entre « Collapse » et « Once in a Blue Moon » qui pourrait ressembler à un Fight Club. Les Burning Heads mettent en mélodie un monde effrayant, mais avec quelques rayons de soleil au milieu. « The bad days are gone » (« All We Need »), si vous le dites les gars…

« Torches of Freedom » est taillé pour le live. Écoute l’intro de « Collapse », hardcore à souhait, dans la même veine que « Gwardeath & Nasty », et tu verras la fosse en feu. Ou encore « All We Need » et « All Set to Glow », plus dans l’esprit Bad Religion, avec l’indispensable passage reggae de « The Way You Live », il y a tous les éléments pour passer une belle soirée. D’ailleurs, il ne faut pas s’y tromper, c’est la scène qui va révéler toute la puissance de l’album. La tournée 2022 passera entre autres pour deux soirs à la Boule Noire à Paris les 1er et 2 juin..

crédit : Maxwell

Avec « Touches of Freedom », les Burning Heads nous prouvent qu’il est encore possible de produire un bel album de punk rock, un bel objet plein de vie, d’émotion, entre mélodies et hardcore. 35 ans, le bel âge.

« Touches of Freedom » de Burning Heads est disponible depuis le 1er avril 2022 chez Kicking Records et Opposite Prod.


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Yannick Krockus

Même si le lendemain ça pique, le Rock c'est tout à fond.