Black Casino and The Ghost – Some Dogs Think Their Name Is No

Il se faisait attendre depuis de longs mois déjà, d’abord prévu l’an passé, le premier album des Londoniens de Black Casino and The Ghost arrive enfin !
On espérait alors d’eux un disque fort et l’attente se trouve en tout point récompensée aujourd’hui.

Black Casino and The Ghost – Some Dogs Think Their Name Is No

« Some Dogs Think Their Name Is No » est très clairement un disque remarquable, aux compositions puissantes et authentiques, qui, peu importe la formule défendue, électrique ou acoustique, transcendent dès les premières notes. Les premières écoutes passées, on peut définitivement confirmer ce ressenti.
L’univers glauque traité à travers les textes, transposition imagée de l’atmosphère du nord de Londres, confère ici au disque une saveur aussi intrigante qu’audacieuse et originale.

Sur onze pistes, souvent sauvages et convulsives, Elisa Zoot au chant se livre corps et âme entourée de ses trois musiciens tous aussi inspirés, Ariel Lerner à la guitare, Gary Kilminster à la basse et Paul Winter-Hart à la batterie.

Dès « Boogeyman », on est frappé par la voix d’Elisa, véritable performeuse vocale capable de transcender un stade plein à craquer, et d’annoncer la venue du croque-mitaine : « Here comes the boogeyman, the boogeyman comes for me, here comes the boogeyman, the boogeyman comes to take me in my sleep « .

Mais cette voix épouse aussi des formes plus gracieuses, comme sur le romantique « Ballad of the Ghost », ballade gothique croisant la poésie d’un Disney au charme d’un Florence and the Machine. L’élégance anglaise est sauve.

Sur « Some Dogs Think Their Name Is No », chaque piste, de la plus courte « We’ve Seen Nothing » à la plus longue « Johnny Boy » accueille un bout d’âme du groupe, distinct et unique.
Quand « Hoboland » nous fera penser à la torpeur d’un titre de The Kills, à la basse vrombissante et au chant surchauffé par le larsen, « Connect The Dots » nous emmènera dans un univers à la Alice au Pays des Merveilles, follement déjanté.

Sur onze pistes, Black Casino and The Ghost donne vie et colorise avec authenticité un univers sombre, porté par les légendes et les histoires sordides sinon délirantes. Il en ressort un contraste percutant et terriblement séduisant. Un coup de génie certain pour le quatuor de Londres.

crédit : Oded Shein
crédit : Oded Shein

« Some Dogs Think Their Name Is No » de Black Casino and The Ghost, sortie le 2 septembre chez Lucky Machete.

blackcasinoandtheghost.com
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blackcasinoandtheghost.bandcamp.com

Fred Lombard

Fred Lombard

rédacteur en chef curieux et passionné par les musiques actuelles et éclectiques