Binary Folks et les femmes, un mélange aphrodisiaque

Ce qui devait être un projet solo du compositeur Guillaume Derrien est désormais devenu Binary Folks, quatuor morlaisien, auteur d’une musique rock 60s’ et électronique. Repéré lors des Transmusicales de Rennes en 2005, le groupe a sorti son EP « Girl » cet été.

Binary Folks nous présente ici en cinq titres, la Femme avec un grand F. Celle que l’on peut rencontrer sous ses différentes facettes, celle qui nous fait rêver ou torturer. Un hymne à la femme à écouter sans plus attendre !

GIRL

Le titre « Girl » représente la vision des hommes sur la femme. Elle peut être chiante, intelligente, jalouse et psychopathe mais néanmoins on ne peut pas se passer d’elle. Binary Folks l’interprète à sa sauce : des couplets assez sensuels, malgré des paroles tranchantes et une guitare endiablée. Un début de refrain mélodieux et aérien accompagné d’un chœur en harmonie pour s’achever sur des paroles incessantes « Ovocytes and fertilizer », un rappel sur la fonction première d’une femme ; la fécondation. Ce titre me plait musicalement malgré ses paroles auxquelles je n’accroche pas du tout (mon âme de féministe se réveille). C’est le genre de chanson qu’on garde en tête avec ses rythmes continus en boucle. Je me suis retrouvée dans deux univers différents, à la fois dans un cauchemar mais aussi dans un rêve. Je dirai même que ce titre provoque des effets hallucinatoires. En résumé un titre aussi euphorisant que la drogue.

VENUS

Nous avons tous fait des rêves érotiques durant une bonne nuit de sommeil. Binary Folks nous fait partager un de ses rêves à l’aspect aphrodisiaque. Une guitare exaltée accompagne une voix intense qui en devient même au refrain un chant de sirène avec le « Venus ». Ce titre est assez hypnotisant et excitant à la fois. Bien que le premier titre « Girl » n’était pas trop en faveur des femmes, celui-ci l’est plus. La femme ne serait plus une source de soucis mais plus une muse. En tout cas, le titre « Vénus » prouve qu’on peut difficilement se passer des femmes.

I’VE GOT THIS THING IN MY HEAD

Il nous est tous arrivé un jour de tomber amoureux. « I’ve got this thing in my head » traduit bien l’état dans lequel nous sommes lorsqu’on éprouve de forts sentiments pour quelqu’un.  Les accords harmoniques au synthé et une guitare aux aspects assez 60s’ donnent cette impression d’euphorie et de rêve. La voix rendue électronique insiste sur le fait que l’amour est une obsession. Ce titre joyeux redonne le sourire et met de bonne humeur. On n’a qu’une seule phrase en tête en écoutant cette chanson : la vie est toute de même belle. Avis aux optimistes.

ROCK THE PRESSURE

Ce titre est assez différent de ceux qu’on peut écouter dans l’EP. C’est assez déroutant à la première écoute étant donné qu’on était habitué à être dans une atmosphère assez peace & love avec les titres précédents. Le coté rock métal électronique m’a séduite. Cette musique est assez mystique. On y entend une voix brouillée accompagnée de guitares déchainées et d’une batterie aux rythmes secs et brutaux. L’effet d’interférence renforce la tension qui règne dans l’atmosphère. On est bien dans ce qu’on qualifierait de sex & rock’n’roll.

BLUE LAGOON

Le titre « Blue Lagoon » clôture bien cet EP. Il ne manque plus que la décapotable et l’autoradio et hop une virée au bord de la mer, les cheveux au vent. Le balancement de la mélodie de la guitare et les rythmes fluides électroniques se marient bien et donnent une impression de liberté.  Et oui la vie est un long fleuve tranquille.

binaryfolks.bandcamp.com
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Clémence Mutaliph

Violoniste et photographe depuis plus de 10 ans, la musique fait partie de ma vie. J’aime aller à la rencontre des artistes et les voir en live.