Dtwice assure, Bernhoft charme au Chabada

Soirée mémorable mardi soir au Chabada entre un Bernhoft à la fois drôle et fascinant par sa maitrise implacable et impeccable de ses instruments et du sampler, précédé par le nouveau projet rock électro du Nantais David Darricarrère, Dtwice.

Dtwice, formule à quatre entre pop rock et rock à tendance électronique (les claviers ont toujours un rôle à jouer quand on en parle) ouvre la soirée un peu avant vingt et une heures devant un public conséquent et tassé sur le devant de la scène.

On sent bien que le multi-instrumentiste norvégien est attendu… mais revenons donc un peu sur cette première partie.
Première date au Chabada pour Dwtice – Smooth (ex-projet de David Darricarrère) ayant déjà foulé le sol de la salle – qui a proposé un set relativement court justifié par la récence de la formation nantaise.

Court peut-être, mais qualitatif certainement. Entouré de son acolyte batteur Christophe Declercq (batterie et chœur) avec qui il partageait déjà la scène sur Smooth, de son guitariste Aymeric Maïni et de sa claviériste-chanteuse Léa Colombet, David Darricarrère au chant alterne l’usage de la basse et du clavier pour un set calibré pour la scène, efficace dès les premières notes, pour accrocher d’abord un public découvreur du projet.

Grâce à un échange très vivant entre les quatre musiciens et quelques sourires et regards complices, ça joue bien ensemble, on sent l’union entre le groupe et son public d’un soir, et on apprécie d’autant plus la musique.

Après le break habituel pour permettre aux techniciens et artistes de ranger/installer/brancher les instruments des musiciens, Jarle Bernhoft entre sur scène devant un public ravi.

Tout aussi enchanté de croiser pour la première fois le public angevin, le trublion danois entonne une intro avec son sampler en utilisant « Angers », de quoi surprendre ses fans et décontracter instantanément l’atmosphère.

Pour présenter Bernhoft, l’image du magicien me jaillit à l’esprit pendant le concert. L’artiste danois seul devant un public massif maitrise de A à Z son jeu, enregistrant boucles et séquences rythmiques de chant, de beat box, de chœurs du public, ou de ses nombreux instruments (guitares et claviers notamment) pour les enchainer, les additionner, les superposer afin de donner vie en live à des morceaux complets et complexes.

Le public reconnaitra très rapidement les morceaux qui ont fait la renommée rapide du projet de C’Mon Talk au Shout mis en lumière par un remix tout aussi réussi des C2C.

Avec un rappel prévu et un second improvisé sur Sunday, Bernhoft a servi un programme copieux de 13 titres construits devant le public du Chabada, infiniment touchant sur le majestueux Stay With Me, dont le clavier soul a fait du charme à l’ensemble du public à Choices où la guitare a servi autant de percussion que d’instrument à cordes pour toujours mieux montrer que l’artiste maitrise à la perfection son jeu.

Les Angevins n’oublieront pas de si tôt cette soirée, au jeu dosé et assuré, où l’acoustique a croisé l’électrique pour le bonheur de tout un chacun.

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Fred Lombard

Fred Lombard

rédacteur en chef curieux et passionné par les musiques actuelles et éclectiques