Baï-Kal sonne le glas des Happy Hours

Nuages gris à l’horizon. Le debut EP de Baï-Kal vient gronder sur les terres françaises.

Happy Hours a tout d’un de ces enregistrements complexes et audacieux à la fois propres et chaotiques.

L’ambiance contradictoire du premier titre, éponyme, où l’on est en droit de s’attendre à des moments bienheureux dévoile une trame progressive, une montée en transe collective poussée par la voix singulière de son chanteur Téva Bourdin.
Cette lourdeur mélodique vient donner tout son sens à ce premier cinq titres aux passages instrumentaux installés et contemplatifs.

Dublin, second titre de l’EP, signe le titre le plus concis de l’album, au démarrage quasi immédiat avec un refrain soutenu par le collectif au complet. On hésite presque à le comparer à un hymne révolutionnaire.

Schizophrenic, torturé dans ses couplets et  ses accords hachés,  chœurs légers dans les refrains croisés à la voix sobre et rauque de son chanteur. La finition est faite à base de synthés dansants. Complexe et efficace.

Baï-Kal prend alors le chemin rivière Amour, où leur dévotion à la cold wave nous traverse à la manière du froid sibérien sur un titre scindé en deux actes ; Back to Neverland.

La part 1 du titre installe l’ambiance, purement instrumentale, qui nous accompagnera jusqu’au bout du voyage à travers une montée de puissance de l’atmosphère se voulant aérienne et de plus en plus orchestrée au bout des presque six minutes.

Vient alors la conclusion sur la part 2 du titre où Téva accompagné de ses acolytes Ivan, Julien, Bertrand et Rodophe aux chœurs nous livre un véritable hymne poignant, où à la manière d’un Peter Pan, le groupe nous tend la main pour s’échapper dans leur microcosme sonore.

baikal-music.com

Fred Lombard

Fred Lombard

rédacteur en chef curieux et passionné par les musiques actuelles et éclectiques