Astrale et aérienne, la musique d’AuDen transporte. Elle qui évoque le voyage lointain mais également la solitude face à l’immensité.
Une narration acoustique s’installe, par des va-et-vient incessants, comme ces vagues qui s’échouent inlassablement sur le sable fin. Par dessus, le chant et la batterie viennent durcir l’atmosphère.
Sur les quatre titres de son premier EP éponyme, les textes d’AuDen se font poétiques, se remplissent d’une tension en pagaille. Acoustique, la musique prend sa source dans le folk, parfois au piano. Puis les cordes, la batterie et l’électronique poussent avec conviction le projet vers des horizons plus célestes, plus profonds, plus infinis.
L’aventureux, « Azur éther », ouvre l’écoute. Poussée par quelques notes de guitare folk, l’atmosphère se densifie alors que la batterie impose sa cadence.
Inlassablement, le refrain s’inscrit dans nos pensées, entêtant et fort. L’ascension se fait de plus en plus abrupte pendant que l’émotion grandit. L’escalade du chant comme de l’instrumentation nous conduira vers les sommets.
Premier single de l’EP, « Pour mieux s’unir », sorte de « Je t’aime, moi non plus », parle de nos relations troubles à l’amour comme des rencontres à la croisée de nos vies.
Porté par cette dualité dans les textes, l’harmonie se construit à part à travers une ballade folk entrainante autant que fragile et poétique : « Le moindre souffle nous détruit, et nous disperse avec les vents ».
« Les amours mortes » poursuit ses complaintes sur l’amour autour du champ lexical maritime. Forcément, pour ce breton, originaire de Dinan, c’est une évidence. On sera ici sensible à ces associations de mots, jamais hasardeuses, toujours pesées et bien senties qui jettent « les amours aux sables mouvants ».
Enfin, au piano et au chant, « Des rêves » signe la fin de l’écoute et le commencement d’une belle découverte. Une chanson poétique et douce, transportée par la rêverie des chœurs invités. Un final sublime, grandiose qui conclue en apothéose une écoute pleine de belles promesses épurées.
« AuDen » d’AuDen, sortie le 28 octobre chez Polydor.
