Mettant à l’honneur une musique que l’on a rarement l’habitude d’entendre, car provocant un réel dialogue entre les instruments qui la dessinent, « Alpha 37 » de Vidabreve prouve que l’échange mélodique passe avant tout par l’envie d’originalité et l’humain.
Quel plaisir d’entendre, en tête de file, un violoncelle dont la complainte nous étreint et nous prend au corps, véritable poésie harmonique dont les effets bienfaisants sont immédiats ! On connaissait la passion de Vidabreve pour ces arts souvent égarés, pour ces genres et courants rarement exploités ; mais, avec « Alpha 37 », le projet nous entraîne au cœur d’une promenade révélatrice, lumineuse et viscérale, quelque part entre l’énergie d’un rock ayant débranché ses effets électriques et la beauté fulgurante et marquante de capacités magiques et oniriques.
Malgré la distance séparant les interprètes dans un studio immense, l’intimité et bel et bien là, profonde et communicative. La section rythmique de Marc Beunon et Stéphane Pauly-Cailhau apporte aux cordes vibrantes de Caroline Adamczewski un support beaucoup moins innocent et passif qu’il n’y paraît, car gravant les mesures avec une perfection et une écoute inimitables et précises. Quelque part entre l’extase, la plénitude et la folie, « Alpha 37 » se métamorphose sous nos yeux grands ouverts, errance sublime et audacieuse qui fait un bien fou à admirer et à entendre !
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