[Live Session] Kramies – The Wooden Heart

Il y a quelques semaines, Kramies, musicien de Cleveland, dans le Colorado, annonçait sa venue en France à l’occasion du concert de A Singer Must Die au Grand Théâtre d’Angers. Sachant qu’il resterait quelques jours sur place pour découvrir la région et son terroir, nous nous sommes rapidement entendus pour tourner avec lui une session en ville la veille de l’important événement du mercredi 8 avril 2015.

Kramies © Fred Lombard

Après l’avoir retrouvé à la FNAC pour un showcase de quelques titres avec ses hôtes français, comme avant-goût de la future prestation, nous prenons quelques minutes afin qu’il me présente son univers bien à lui.
Artiste inspiré par le visuel, Kramies témoigne d’un intérêt tout particulier pour tout ce qui touche à l’immatériel, à l’impalpable, à l’insaisissable, à ces « fantômes » qui habitent chaque lieu. Plus particulièrement les lieux anciens. Un goût pour des endroits au passé mystérieux, vastes et parfois vides : des châteaux et cathédrales aux ruines d’un autre temps, des lacs aux collines qui s’étendent à perte de vue.
Kramies, c’est aussi une personne chaleureuse, curieuse et tranquille. Au naturel, il se dévoile apaisé et souriant, tel un poète gardant les pieds sur terre, mais la tête ailleurs, emporté par ses pensées.

Il me parle de sa musique comme d’une douce romance hantée, empreinte de rencontres, de sites et d’histoire. Soyez sûrs que, pour cet amoureux des lieux au passé riche, son passage en France, sa toute première fois, l’aura profondément marqué et participera à l’écriture de futurs morceaux.
Musicien autodidacte, Kramies est de ces artistes avec qui le courant passe tout seul. Un être chaleureux, brillant, également drôle et rieur. Un être définitivement humble.

Manuel Ferrer, chanteur de A Singer Must Die, nous offre l’inespéré : tourner la session dans l’enceinte du Grand Théâtre d’Angers, cadre fabuleux et ô combien exceptionnel tant il est rare de pouvoir y accéder hors des horaires publics. Après être passés par la porte des artistes, nous accédons au lieu des répétitions, découvrons depuis la scène tous les professionnels qui s’affairent à rendre le concert du lendemain le plus réussi possible. Pas une minute à perdre, tout doit être prêt. Kramies et moi nous émerveillons de cet endroit. De ces fresques murales, ces ornements d’or et ces fauteuils rouges qui peuplent chaque niveau du théâtre. On croit rêver, et pourtant tout est vrai.

Après avoir exploré chaque étage, chaque rangée de ce monument d’architecture romantique, nous nous installons avec Kramies sur les fauteuils confortables du troisième et dernier étage, offrant une vue plongeante et vertigineuse sur la grande scène, là où s’agitent comme des fourmis travailleuses et consciencieuses les ouvriers du Grand Concert de demain.
Il nous offrira alors « The Wooden Heart », quatre minutes feutrées et chaleureuses, au son de ses cordes et de sa voix de conteur. Un moment rare dans un lieu irréel, finalement à son image.

Grand Théâtre d'Angers © Fred Lombard


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Fred Lombard

Fred Lombard

rédacteur en chef curieux et passionné par les musiques actuelles et éclectiques