[Live] Babe, Teleman et Tom Vek à la Flèche d’Or

En ce jeudi 12 juin 2014, le label londonien Moshi Moshi offrait à la Flèche d’Or une affiche alléchante avec 3 de ses petits protégés. Retour sur une soirée pleine de promesses.

Teleman © Charlotte Prince

Il est 20h quand Babe (deux Écossais, un Anglais et un Français) emmené par Gerard Black (Frànçois & the Atlas Mountains) monte sur scène. Le quatuor ne se laisse pas impressionner par la quelque trentaine de spectateurs présents dans la salle et lance les hostilités.

Nous voilà partis pour une belle demi-heure haute en couleurs. Si l’album se veut planant à souhait avec des envolées lyriques à en faire pâlir plus d’un, sur scène, les quatre musiciens ont un son bien plus marqué. La basse se veut omniprésente avec des notes de groove fort plaisantes et dansantes et Gerard se montre pleinement à l’aise et monte sans aucune difficulté dans les aigus, le tout devant un petit public rapidement enthousiaste. On sent pour le moment les trois autres musiciens légèrement en retrait. Les titres s’enchainent et insufflent à La Flèche d’Or une atmosphère pop emprunte d’une grande fraîcheur.

Les paroles comme les mélodies sont finement travaillées et exploitées avec une facilité quasi déconcertante. On en resterait presque bouche bée de voir le potentiel énorme qui se dégage chez Babe. Les quelques derniers morceaux, aux dires du leader : « plus dansants », viennent conclure le set sur des notes estivales, voire tropicales, ce qui convient parfaitement à la chaleur presque étouffante qui règne dans la salle. Le public est quant à lui définitivement conquis et en redemande. Malheureusement, suite à ces 30 minutes de plaisir, la formation quitte la scène sous les applaudissements chaleureux d’une salle (hélas) toujours faiblement remplie.


Vingt petites minutes plus tard, le quatuor londonien Teleman prend le relai. Certains connaissent déjà trois des membres, les frères Sanders et Peter Cattermoul, ex-Pete and the Pirates… Si l’ancien groupe se montrait sous des sonorités rock garage, Teleman se veut radicalement différent. En d’autres termes plus électro-pop.
Le groupe s’installe tranquillement avant d’attaquer pleinement son set. Et qu’à cela ne tienne, Telemenan ouvre sur sa chanson la plus dansante de son album « Breakfast » ; « Skeleton Dance ». Le ton est donné !
Même si la timidité du leader se ressent fortement, l’énergie et la bonne humeur dégagées ici plaisent d’emblée au public qui se retrouve à sautiller, sourire collé aux lèvres.

Les Londoniens enchainent avec le plus rock « Mainline », à la guitare fortement appuyée. Sur ce titre, Thomas Sanders se montre particulièrement à l’aise dans les aigus ; qu’on se le dise, il a fait d’énormes progrès en matière de chant depuis Pete and the Pirates et cette fragilité constante ne le rend que plus touchant. « Mainline » fait incontestablement partie de ces chansons que vous écouterez en boucle sans jamais ne vous en lasser.
Les titres s’enchainent à la vitesse de l’éclair, le tout ponctué par quelques remerciements timides. La force des frères Sanders résulte aussi dans leurs paroles. Peaufinées, travaillées, finement ciselées, on ne peut qu’être admiratif. L’album qui se veut truffé de pépites reflète ce potentiel en live, notamment sur des morceaux comme « Lady Low » et « 23 Floors Up ». Le single « Cristina » et l’excellentissime « Steam Train Girl » (dont les backing vocals me font fortement penser à Air) recueillent quant à eux de chaleureux applaudissements.

Le groupe achève son set convaincant sur « I’m Not in Control » (piste cachée à la fin du disque) où tel un automate et d’une voix grave, Thomas répète inlassablement le titre de la chanson avec une guitare omniprésente. Force est de constater que Teleman a gagné de nombreux fans ce soir, il ne reste plus qu’à espérer que « Breakfast » et le travail fourni derrière soient appréciés à leur juste valeur.


Enfin, le talentueux Tom Vek vient conclure la soirée, alors qu’on sent le public venu pour lui. D’ailleurs, ça se presse au premier rang et la salle est nettement plus remplie.
Dès que le jeune anglais arrive, les applaudissements et cris de joie fusent de partout. Tom Vek est rejoint par deux musiciens : un batteur et un bassiste-claviériste. Dès le début, le trio va envoyer les décibels.

Les titres s’enchainent dans une salle plus qu’étouffante, il en faudra plus pour faire flancher un public déchainé qui ovationne et crie à tout rompre le trio dès que les morceaux s’achèvent. Tout sourire, Tom Vek est venu présenter son dernier album « Luck » sans oublier de jouer ses anciens titres. L’apothéose réside sans doute dans le très électro « C-C (You Set the Fire in Me) » alors que la salle se transforme en immense dancefloor.

Le public tente tant bien que mal de respirer dans cette atmosphère bouillante, mais il reste bien assez d’énergie pour danser sur cette électro aux synthés acérés. Une heure plus tard, le trio quitte une salle au bord de l’implosion. Il en a fallu peu à Tom Vek pour mettre tout le monde d’accord. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas, le chanteur accompagné de ses deux acolytes a livré un très bon set.

Malgré un public peu présent, le label londonien Moshi Moshi a tenu toutes ses promesses. Ne reste plus qu’à souhaiter qu’il revienne vite par chez nous pour proposer d’autres belles soirées.


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Charlotte Prince

Reporter à l'épreuve des lives ! Passionnée par le rock anglais !