Céleste comme les vibrations d’un ashram, et sexy comme une partouze sous acide à Woodstock, c’est tout ça Temples.
On a déjà dit et répété sur indiemusic à quel point on est emballé par la nouvelle scène psychédélique émergente en Grande-Bretagne, et « Sun Structures » pourrait bien être son plus beau fleuron.
Quand on parle de rock psychédélique, les influences ne sont jamais très loin. On reconnaît clairement celles de Temples : la pop expérimentale des Beatles de « Tomorrow Never Knows », les textures cosmiques de Pink Floyd version « Piper at the Gates of Down » ou les mélodies harmoniques des Beach Boys (« Keep in the Dark », presque un hommage à « Pet Sounds »). Le cocktail est parfait et pourrait se rapprocher de la production d’un Tame Impala délesté des sons électroniques.
Mais plus que les influences, le plus beau dans ce petit miracle pop reste les chansons, passionnantes et pleines de panache.
Le single « Colours to Life », véritable incantation mystique, avait déjà annoncé clairement la couleur : refrain irrésistible, batterie baroque, sonorités empruntes de mystère aux vapeurs d’encens, idéal pour vagabonder. La formule de Temples est là.
Les Anglais ont le don de la mélodie immédiate, cette mélodie chewing-gum qui colle au cerveau et qui frappe par son évidence. Ainsi « Test of Time » est même une chanson coup de foudre, qui se livre dès la première écoute et dont on sait qu’elle va nous accompagner longtemps.
Le groupe enchaîne ainsi les moments forts tout au long du disque avec une constance impressionnante pour un premier essai.
Dans les escapades psychotropes ou les trajets souterrains interminables, la musique de Temples reste toujours un compagnon fabuleux.
On a ici un grand disque qui pourrait enfin donner ses lettres de noblesse au rock psychédélique des années 2010 et le guider telle une étoile du berger kaléidoscopique.
« Sun Structures » de Temples, sortie le 10 février 2014 chez Heavenly Recordings / Pias.
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