Ils sont de Strasbourg, ont formé 1984 en 2006, et Étienne, Kévin et Thomas ont bossé dur sur leur nouvel album, Influenza avec comme super producteurs, le duo anglais Blood Red Shoes bien connu des festivaliers français.
Enregistré à la fois au Brighton Electric Studio de leurs tuteurs anglais, et au Deaf Rock Studio strasbourgeois du label du même nom, ce onze titres s’écoute d’une traite sur trente-sept minutes d’un rock bien construit, alternant phases où l’excitation sonore est à son comble (Fulmine) et moments apaisés annonçant la montée en cadence (Complain).
La musique de 1984 n’est jamais noire ou blanche, c’est un yin et un yang en lutte, où chaque note plus douce cache une plus violente.
Alors bien sûr, il faut déjà bien aimer le rock anglais pour apprécier 1984, les rythmiques ultras toniques et les riffs bien sentis.
Mais dès qu’on a accepté l’idée qu’on assiste là à l’écoute d’un des meilleurs disques de la rentrée 2013, on peut se dire que le rock ne mourra pas l’an prochain, malgré toutes les prophéties mayas qui voudraient nous faire dire le contraire.
Comme aucun album n’est parfait, ce dernier souffre de quelques passages à tendance répétitive et de quelques lourdeurs et noirceurs empruntées aux Blood Red Shoes (Mystery Fades), mais dans l’ensemble, ça s’accepte sans broncher.
Influenza marque un vrai départ dans la mise en avant d’un de ces groupes français qui a d’abord élu la scène pour défendre ses titres avant de bosser sérieusement sur un disque. 1984 nous montre ce qu’il sait faire de mieux ; un rock survitaminité, relativement mélodieux et accrocheur pour nous donner envie d’en reprendre un peu plus après chaque écoute.
1984 est l’un de ces groupes français, boostés par des collaborations étrangères fructueuses (comme les Angevins de The Dancers ayant partagé une tournée avec The Subways), à découvrir en live sur cinq dates prochaines en compagnie des Blood Red Shoes pour découvrir les titres sur scène avant la sortie du fameux enregistrement.
Influenza de 1984 sortira le 25 janvier 2013 chez Deaf Rock Records et il ne fait nul doute que ce dernier devrait dépasser sans peine les frontières françaises pour se hisser dans le top des charts des pays frontaliers.
