Un peu de ce Phyltre ne vous fera pas de mal, au contraire

PHYLTRE est un groupe composé de quatre garçons bien décidés à se faire entendre et à garder en eux cette part de folie. Ils aiment faire de la musique et cela se ressent. Avec déjà plusieurs grosses dates et quelques disques à leur actif, ainsi qu’un bel avenir devant eux, ce groupe français ne peut qu’évoluer dans le bon sens. Et c’est parce que l’on apprécie leur côté décalé et leur musique endiablée que PHYLTRE nous intéresse et nous passionne. Sylvain, avec une gentillesse et un humour indéniable, a bien voulu répondre à nos questions…

  • Pour commencer, peux-tu me présenter les membres du groupe en quelques mots ?

Corrosion, amour, débordements, souliers, moustache, chatons et sucettes. Voilà, ça fait quelques mots. Quelques autres ? Benoît joue du synthé et de la guitare, Romain de la batterie, Axel de la basse et du clavier, et moi-même (Sylvain) du chant.

  • PHYLTRE, une signification particulière ?

On a aimé le côté pop et glamour du “philtre d’amour”, et le côté un peu plus sale et disgracieux du “filtre”. Pour le “y”, il faut juste y voir une faute d’orthographe (et c’est véridique, en plus !).

  • Comment l’idée de monter un groupe vous est-elle venue ?

Houla, c’est presque une question philosophique, ça ! C’est un peu comme si on nous demandait pourquoi on respire, pourquoi on a froid l’hiver. Disons que nous sommes tous les quatre des passionnés de musique, depuis longtemps, qu’on ne vit un peu que pour ça, et que faire autre chose que monter un groupe aurait été un déni de vie…

  • Au sein du groupe, comment se passe la composition d’un morceau ?

Très mal, c’est pour ça qu’on ne fait que des reprises. Sérieusement, ça dépend des morceaux : on peut partir d’un motif qu’on trouve et développe à quatre, pour en faire un morceau ensemble de A à Z. D’autres fois, c’est l’un d’entre nous qui propose un morceau (un simple riff, ou le morceau en entier), et on le réadapte chacun à notre jeu, et à Phyltre. Dans tous les cas, c’est Benoît qui passe par la case “producteur et arrangeur”, et moi (Sylvain) par la case “texte”.

crédit : Morgane Launay
  • Vos chansons sont-elles autobiographiques ? Peux-tu me raconter l’histoire de l’une d’entre elles ?

Certaines le sont complètement, d’autres pas du tout. Une de nos nouvelles chansons s’appelle “Le groupie”, l’histoire d’un chanteur qui, au lieu de parler de ses groupies, parle de son statut de groupie à lui… Les rôles sont inversés, et j’y suis totalement amoureux, fan, groupie d’une chanteuse. C’est autobiographique !!!

  • Vous avez déjà fait une tournée française, vous allez bientôt repartir sur les routes, qu’est-ce qui vous plait le plus en tournée ? Avez-vous une anecdote à partager ?

La tournée, c’est, pour un groupe comme le nôtre, le summum. OK, tous les groupes aiment le live, OK, tous les groupes s’entendent plutôt bien. Mais je peux vous dire qu’il y a un truc extrêmement fort dans Phyltre, c’est qu’on y vit une aventure qui est souvent plus humaine que musicale. On passe par des phases tellement hautes et tellement basses au niveau émotionnel… Alors, se retrouver ensemble pour aller faire ce qu’on aime, partager entre nous et avec le public le travail qu’on se met dans la gueule (pardonnez-moi l’expression, mais parfois la vulgarité appuie la chose, non ?) à longueur d’année, c’est forcément le paradis. Pour revenir à la question, ce qui nous plait le plus, c’est… tout ! De la découverte d’une salle aux sottises dans la chambre d’hôtel, des siestes dans le tour bus aux rencontres les plus improbables, de la fatigue qui s’accumule à la dépression post-tournée… En soi, chaque tournée est une énorme anecdote. Je ne vous raconterai donc pas que lors de notre tournée en République Tchèque, on s’est fait courser par les gendarmes parce qu’on collait des stickers “Phyltre tue” n’importe où, ce serait un mensonge…

  • Vous avez un visuel plutôt décalé et insolite (salle de bains, piscine…), cela correspond-il à votre esprit et l’image que vous souhaitez montrer ?

Ah très bonne question, très bonne réponse : OUI.

  • Vous avez un son plutôt inspiré des années 80, avez-vous grandi dans cet univers musical ?

Très juste ! Même si un peu toutes les périodes musicales nous plaisent, que nos parents nous faisaient écouter des trucs un peu plus anciens, et que plus tard on a adoré les 90′s et les 00′s (c’est classe, ce sigle) on a grandi là-dedans. Ça marque forcément, et sans doute qu’inconsciemment, ce sont des choses qu’on garde ancrées en soi et qui ressortent un jour…

  • Quelles sont vos principales influences ?

Toujours hyper dur de ne pas citer 15847 groupes… mais on n’a pas vraiment UN ou DEUX groupes qui nous ont fédérés autour de leur truc. On aime tout plein de choses, qui vont de l’électro au hip-hop en passant par de la pop mielleuse ou du métal… On dit souvent “Entre les Hives, New Order et Frédéric Beigbeder” pour ratisser du clavier, de la guitare, et du chant en français.

  • Si vous deviez rêver pendant cinq minutes, avec quel groupe aimeriez-vous partager la scène ?

Romain, ce serait Queen. Ben, ce serait Depeche Mode sur la tournée 101 de 1988. Axel, ce serait Metallica. Moi, ce serait les Stones des 70′s. Et tous ensemble, ce serait Foals aujourd’hui !

  • Votre travail est plutôt apprécié des médias, comment réagissez-vous face à cet engouement pour votre musique ?

On est, dans l’ordre ; super contents, c’est une reconnaissance hyper jouissive et super motivés pour travailler encore plus et que cet engouement nous emmène jusqu’aux plateaux de Taratata.

  • Pour conclure, je vous laisse le mot de la fin !

Votre site est beau, et vous écrivez bien. Comme on aime ça, on crie “INDIEMUSIC TUE” !

Retrouvez Phyltre sur leur site officiel : www.phyltre.net

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Sabrine Khinibilla

Chroniqueuse passionnée et découvreuse de nouveaux talents.