[Sortie] Thylacine présente « Transsiberian » au Silencio

Mardi 13 octobre 2015 avait lieu au Silencio, à Paris, l’avant-première du projet « Transsiberian », de William Rezé, alias Thylacine. Particularité : il ne s’agit pas seulement de musique. William et son équipe sont, avant tout, venus pour présenter leur film, ou plutôt leur série documentaire scindée en dix épisodes.

William compo clavier
William en plein travail de composition à bord du Transsibérien

Avant que ne débute la projection, l’artiste angevin explique, sur la scène du club (très) privé parisien dessiné par David Lynch, la genèse de cette nouvelle aventure, « Transsiberian » ; nom que portera également son prochain album, dont la sortie est prévue pour le 27 novembre prochain.

Franchement à l’aise dans l’exercice, le jeune producteur explique en toute simplicité que l’idée est née de sa difficulté à composer seul dans un studio ; loin de tout échange, découverte, paysage ou émotion. C’est par le voyage, les rencontres, le train et la découverte du monde qu’il confectionnera sa musique. Le défi, de taille, est donc de produire, en deux semaines et à travers un périple ferroviaire de près de 9000 km, qui le mènera de Moscou à Vladivostok, un album logiquement baptisé « Transsiberian ».

Thylacine - Transsiberian

Les extraits des dix épisodes de la série laissent voir des images de l’artiste seul dans sa cabine, en train de composer les futures pistes de l’album ; mais aussi ses rencontres avec divers musiciens et artistes locaux, du jeune graffeur aux chanteuses sexagénaires d’une chorale traditionnelle. On aperçoit William capturer différents sons de trains, qui serviront de base rythmique à un titre. On assiste aussi aux deux jours qu’il a passés avec Valentin, un grand chaman de Sibérie Orientale, installé près d’Irkoutsk au bord du lac Baïkal. Des voix enregistrées lors de ses incantations serviront à enrichir une de ses compositions.

William et le chaman
William enregistre le chaman Valentin

Les images du réalisateur David Ctiborsky sont belles, les paysages évocateurs, la lumière chaleureuse. Tout comme semble l’être Thylacine. Au fur et à mesure que le périple avance, on sent que le saxophoniste, de formation classique et passé par les Beaux-Arts d’Angers, puise dans ce voyage l’inspiration dont il avait besoin pour composer son univers.

William aux abords du lac Baïkal
William aux abords du lac Baïkal

Les extraits de sa musique que nous écoutons laissent transparaître, comme nous pouvions nous y attendre, ces voix d’artistes rencontrés lors des différents arrêts dans des villes et villages de Russie et de Sibérie. La production est raffinée, profonde, et l’on retrouve très vite l’univers electronica propre au projet angevin. Empruntant autant à l’ambient qu’à la dream pop, l’artiste nous offre une créativité sentie, réfléchie et émouvante. Les émanations de Massive Attack, Royksopp, Moderat ou encore Paul Kalkbrenner nous rappellent des sensations connues mais toujours aussi agréables.

William et la mosquée de Kazan
William devant la mosquée de Kazan

La soirée se termine par un live de Thylacine, pour la petite cinquantaine de spectateurs encore présents dans la salle du Silencio. Avec la présentation de quelques titres de « Transsiberian » ; c’est le cœur ouvert et impatient que nous quittons les lieux.

La diffusion de « Transsiberian » débutera le 6 novembre prochain sur IRL (nouvelle plate-forme vidéo de France Télévisions), et sur la chaîne YouTube de Thylacine jusqu’au 27 novembre, date de sortie de l’album.


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Lucas Masson

Ingénieur du son et musicien, grand fan de musique indépendante et passionné de découvertes