[Live] Sheraf à Paï Paï

Après avoir déambulé dans les rues angevines, par ce grisâtre dimanche 21 décembre, profité (avec modération) du vin chaud alambiqué, des rues commerçantes de cette belle ville, et peut-être même pris vos enfants en photo dans les bras de ce cher Père Noël, saviez-vous que dans la continuité de notre journée, vers 19h, au 49 de la rue du pré-pigeon, dans un lieu confortable et propice, au sein de l’association Paï Paï, le groupe Sheraf déployait ses décibels à prix libre ?
Probablement non. Eh bien, dans ce lieu encore discret qui existe pourtant depuis maintenant cinq ans et situé dans une maison proche de la place Ney, sont proposés des live ainsi que des expositions en partenariat avec le T’es Rock Coco, café-concert bien connu dans le paysage local.

Sheraf - Pai Pai

Cela dit, place au concert : Tucker et ses acolytes nous ont servi un rock-garage-psyché fondu dans la masse par le surnommé Loveless. Larsen et cendres de clopes ont envahi le sous-sol de l’association pour une déflagration d’une heure.

Stw à la guitare et Chris à la basse fabriquent des riffs telluriques, aussi ingénieux les uns que les autres, toujours bien sentis. À croire qu’ils bénéficient d’un budget R&D inépuisable, étant donné qu’ils officient tous deux dans de nombreux projets parallèles (Eagles Gift, San Carol, Death Gazer…). Le chant de Tucker, emporté par une bonne reverb, ferait tourner une usine à charbon d’elle-même, déployant une sorte d’énergie à lui seul, dont le carburant premier serait la cigarette et quelques bières éparpillées ça et là. Nerlov, à la batterie, accompagne ses trois comparses d’un jeu habité et carré, armature des envolées psychés du groupe.

Le set était juste, mais on sentait une certaine fatigue, ce qui n’a pas empêché le public d’être pris au jeu. La qualité des compositions et la puissance sonore vous prennent aux tripes. Un peu comme la sensation que l’on aurait après avoir traversé un désert mexicain suite à un rituel amérindien, au cours duquel on aurait grignoté du Peyotl accompagné de « l’homme le plus classe du monde ». Ce qui est, pour une journée ayant commencé dans les rues bondées d’Angers, un voyage des plus agréable.


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