MGMT – MGMT

On ne peut qu’être admiratif devant la trajectoire empruntée par MGMT.
Propulsés malgré eux méga star grâce a deux singles monstres comme on en avait plus entendu depuis longtemps, le groupe n’a eu qu’une idée en tête : faire exactement ce qu’ils voulaient.
D’où l’intense « Congratulations » qui suivit. Aussi réussi que le premier, mais moins évident, car beaucoup plus barré, comme en témoigne « Flash Delirium » le single, et ses 7 parties différentes, à mille lieues de « Kids » ou « Time to Pretend ».

MGMT-MGMT

Selon la formule consacrée, le nouvel album est une œuvre facile à admirer, mais dure à aimer. MGMT a choisi d’aller encore plus loin dans les expérimentations et de s’écarter encore plus des mélodies pop. Avec plus ou moins de succès.
On a ici deux catégories de chansons : celles qui flirtent avec la pop baroque de Pink Floyd, et celles qui se regardent un petit peu le nombril.
Les deux premiers singles sont une  belle illustration de ce phénomène.
D’un côté l’élégante « Alien Days », de l’autre « Your Life is a Lie », mantra paresseux au riff répété du début à la fin, pendant 2 minutes.

Il y a donc ces chansons sombres et aventureuses, comme « Cool Song N°2 » ou « Mystery Disease », et des ambiances parfois bluffantes et surprenantes (« A Good Sadness », le break de « Plenty of Girls in the Sea »).

Mais il y a aussi quelques titres un peu trop indulgents avec eux-mêmes., comme « I Love You Too Death », qui sonnent comme des débuts de promesses non tenues.

Un album qui a le mérite cela dit, comme toutes les œuvres complexes, de donner un peu plus à chaque fois grâce à cette liberté qui guide sa voie. Facile à admirer donc. Mais aussi difficile à aimer, difficile de s’attacher à cette collection de chansons ambitieuses, mais jamais vraiment essentielles.

crédit : Tom Oldham
crédit : Tom Oldham

« MGMT » de MGMT est sorti le 16 septembre chez Columbia.

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Sébastien Weber

chroniqueur attaché aux lives comme aux disques d'exception