[Interview] Ludo et Slyde, organisateurs du Binic Folks Blues Festival

Préparez-vous : le Binic Folks Blues Festival présentera bientôt sa neuvième édition, les 28, 29 et 30 juillet 2017 à Binic, en Côtes d’Armor, avec une programmation exigeante et des plus alléchantes en matière de rock indé. En témoignent les noms de Tim Presley, du Villejuif Underground, des Meatbodies, de King Khan & The Shrines, Gloria, The Blind Shake et bien d’autres sur les affiches ! Événement atypique au sein du paysage culturel français, le Binic maintient l’accès gratuit à tous ses concerts et continue son aventure aux confins du rock moderne grâce au soutien d’une communauté de festivaliers passionnés. Pour en apprendre un peu plus sur cet histoire ô combien vraie et sans fard de la musique, nous avons rencontré les deux instigateurs du projet !

  • En quelques mots, parlez-nous un peu de vous, présentez-vous !

Ludo, artisan limonadier à Binic, et Slyde, multi-actif dans le social, la musique, le journalisme d’entreprise. Après, on peut dire que nous sommes des agitateurs locaux.

  • Comment est née l’aventure « Binic Folks Blues Festival » ? D’où vous connaissez-vous ?

L’aventure du Binic Folks Blues festival est née d’abord dans un lieu : « le Chaland qui passe », autrement appelé La Nef D Fous (Nom de l’association), à Binic. Ensuite, sa naissance est due à la conjonction de trois situations. La première : on organisait des concerts au Chaland (ce qui continue). La seconde fut l’opportunité de programmer un festival off d’un autre déjà existant. La dernière a été de bénéficier du soutien des commerçants du quartier. On s’est rencontré ici, à Binic, chacun d’un côté du bar. Ensuite, on a commencé par organiser ensemble des animations (musicales) sur les quais… pour finir par jouer ensemble dans un groupe (TXOTX). D’ailleurs, à l’origine, l’asso La Nef D Fous a été créée par les membres du groupe.

  • Dites-nous en plus sur la genèse de ce projet.

« Faire descendre » le talent dans le rue et permettre au plus grand nombre d’en profiter. Après, c’est indiscutable : l’irruption, un beau soir de mai, d’un musicien voyageur tasmanien du nom de Julien Poulson a ouvert le voie. Ensuite, les potes musiciens et la rencontre avec Seb, du label Beast Records à Rennes, ont enfoncé le clou.

  • D’où vous vient cet amour du rock indé dans toute sa splendeur ?

C’est d’abord le goût du rock dans ses dimensions racinaires (blues, folk, punk) qui ont donné le ton. Puis s’est ajouté la « rebellitude » de vrais rockers, vivant de leur art sans pourrir les ondes des radios et les stades. Oui oui, il existe encore, dans ce vaste monde, de vrais talents ! Le rock indé s’est imposé de lui-même comme la relève et la continuité de l’authentique Histoire du rock.

  • Un festival gratuit dans le paysage culturel français ; vous arrivez à vous en sortir ?

Nous sommes hors cadre du paysage culturel français ! Les institutions « culturelles » nous accompagnent mais ne nous supportent pas plus que ça. Le festival est financé à 75% par l’association (grâce aux festivaliers). La gratuité, ça coûte cher, mais l’objectif de l’association la Nef D Fous n’est pas de devenir « riche », mais de pouvoir recommencer chaque année en proposant toujours plus de découvertes, et un accueil encore plus sympa à nos visiteurs.

  • Vous vous attendez à quoi, pour cette neuvième édition du Binic ?

Que nos visiteurs s’offrent une vraie parenthèse de plaisir pendant leur séjour chez nous, qu’ils découvrent plein de talents et qu’ils reviennent l’année prochaine avec encore plus de potes.

  • On vous souhaite quoi ?

Du soleil, de la musique… Pour rêver à la grandiose édition des 10 ans en 2018 !


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Etienne Poiarez

Étudiant en master d’information-communication à Paris 3 Sorbonne-Nouvelle. Éternel adepte de Massive Attack et passionné de cinéma, d'arts plastiques et de sorties culturelles.