[Interview] Johnny Mafia

À mi-chemin entre Wavves, Jay Reatard, les Ramones et Ty Segall, Nico, Fabio, William et Théo forment le quatuor rock Johnny Mafia, tête d’affiche de la soirée « Crazy Family Party » au Petit Bain. Avant leur live, nous avons eu le plaisir de rencontrer ces talents en herbe, à peine la vingtaine et déjà une flopée de concerts dans l’hexagone, en première partie de Von Pariahs, Jim Jones Revue ou encore Parquet Courts. Avec cette furibonde énergie garage-punk dans leurs instrus, ils déboulent de Sens, « la Capitale du Monde » d’après leurs dires, et s’apprêtent à ressortir leur premier album en digital. De plus en plus souvent dans les médias, ils ne tarderont pas à venir bousculer vos concerts avec leur fureur de vivre. Une interview barrée, 100% authentique à consommer avec bière et pizza.

Johnny Mafia

  • Salut Johnny Mafia.

Théo : Salut à toi !

  • Pouvez-vous vous présenter en quelques mots pour tout le monde, nous raconter brièvement votre parcours ?

Fabio : Eh bien, on est Johnny Mafia et on fait du rock !
William : On vient de Sens, la « Capitale du Monde ». Cela fait 6 ans que le groupe a débuté !

  • Alors bien évidemment, nous allons parler du premier album, qui arrive le 21 octobre prochain chez Alter-K. Comment vous sentez-vous à l’approche de cette échéance ?

Théo : Très cool. Pour la petite anecdote, c’est la deuxième sortie, il est déjà paru en en février dernier !
Fabio : Mais juste en disque et en vinyle !
Théo : Et du coup, on le sort en digital, sur Deezer, Spotify et les différentes plateformes de streaming.
Fabio : C’est la sortie un peu plus officielle en fait !
Théo : On a déjà vécu une sortie ; du coup, on est relax.
Fabio : De toute façon, les gens vont adorer, on n’est pas plus tendus que ça !

  • Pouvez-vous nous en dire plus sur la genèse du projet ? Comment en êtes-vous venu à concevoir ce disque ? Est-il la somme de toute une période, après vos débuts en 2010, une foison de lives à travers la France et la parution de votre premier EP, en 2014 ?

Théo : On avait fait un premier EP, qui ne nous plaisait d’ailleurs pas tellement. On avait que ce disque d’enregistré à faire écouter. Rien qu’en soirée, pour expliquer ce qu’on faisait, j’étais un peu dégoûté de n’avoir que ça à leur faire montrer. Cela aurait été cool d’avoir un truc un peu mieux. Et du coup, nous nous sommes dits, comme tous les groupes, enregistrons un album !
Fabio : Un bon truc cette fois.

  • Si on vous demandait de définir l’album en quelques mots, vous choisiriez lesquels ?

William : Excellent, monumental !
Théo : Cool cool cool.
Fabio : En trois mots !
William : Du génie à l’état pur !

  • Je pense que je parle au nom de tous ceux qui écouteront ce disque, sinon une bonne partie, en vous demandant d’où vous est venue l’idée du titre « Michel-Michel Michel » ?

Johnny Mafia - Michel-Michel Michel

William : De François Damiens !
Fabio : Ouais, des caméras cachées de François L’embrouille.
Théo : Cela vient de l’une des caméras cachées réalisées par François Damiens à Dijon. Il est avec un gosse, qui tague des voitures sur un parking. Et les gens arrivent peu à peu en criant : « Ah, mais qu’est-ce que vous avez fait ? ». Ils commencent à engueuler son gamin et lui disent qu’ils vont appeler la police et ça dégénère. Une femme est alors au téléphone avec les flics, lui demande son nom et lui répond : « Moi, c’est Michel-Michel, enfin ça, c’est mon prénom, et mon nom de famille, c’est Michel ».
Fabio : D’où le petit tiret entre les deux premiers « Michel ».

  • Je ne m’attendais vraiment pas à cette réponse !

Fabio : Ah c’est notre principale source d’inspiration. C’est un artiste de la vie !

  • Justement, l’inspiration. On compare souvent votre musique à celle des Ramones ou de Ty Segall et ses multiples formations. C’est le moment de clarifier les choses ou de rectifier les erreurs, quelles sont vos principales influences ?

Théo : Il n’y a pas vraiment de choses à rectifier, mais plutôt à rajouter.
Fabio : Les Pixies !
Théo : Ouais, les Pixies, Jay Reatard !
Nico : Wavves.
William : Les Clash.
Fabio : Les Stones aussi.
Théo : Ah oui, il est fan des Stones, c’est vrai !
Nico : Connaît pas.
Fabio : C’est trop connu pour toi !

  • Question un petit peu plus théorique. C’est quoi la musique pour les Johnny Mafia ? Et même, c’est quoi le rock ?

Théo : Une bonne guitare branchée sur un Marshall 100 Watts, avec des gouttes de sueur et de la bière.
William : Une grosse distorsion !
Fabio : Bière et pizza !
Théo : Ouais, le rock c’est quoi ? Le rock, c’est juste cool !

  • Quelles sont vos dernières claques sonores ?

Nico : Culture Abuse.
William : Outtacontroler.
Théo : Le dernier album de Wavves.
Fabio : Le dernier White Fence.

  • Bien évidemment, j’aimerai en savoir un peu sur vos futurs projets ?

William : Faire des concerts.
Théo : Faire plein de concerts, les faire bien.
Fabio : Cet été, on part en Normandie, on a loué un petit gîte, un petit camping-car… (rire collectif)
Théo : Non, sérieusement, j’en étais où ? Ah oui, finir de composer les morceaux du deuxième album, pour commencer à enregistrer au printemps et le sortir en septembre 2017.
Fabio : Un truc un peu plus léché.

Tournée automne-hiver 2016 "Internet Setup Wizard Tour" de Johnny Mafia
Tournée automne-hiver 2016 « Internet Setup Wizard Tour » de Johnny Mafia
  • Et pour finir et se détendre un peu, une question plus légère. Si vous deviez tous partir sur une île, mais séparément et que vous ne pouviez emporter qu’un seul groupe avec vous, lequel vous prendriez ?

Nico : Johnny Mafia direct !
William : Les Pixies.
Fabio : Brian Johnston Massacre ! Au moins, tu rigoles avec eux !
Théo : Dans ce cas, les Ramones pour moi.
William : Ou alors les Breeders.
Théo : Ah mais j’y ai pas pensé, y’a pas de fille dans le groupe. Dans ce cas, Rihanna.
Nico : Alors Clara Morgane pour moi.
Fabio : Voilà pourquoi il ne parle pas beaucoup ! (rire collectif)
Théo : Nabilla, elle n’a pas fait un peu de musique elle aussi ?


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Etienne Poiarez

Étudiant en master d’information-communication à Paris 3 Sorbonne-Nouvelle. Éternel adepte de Massive Attack et passionné de cinéma, d'arts plastiques et de sorties culturelles.