Pour célébrer l’arrivée du printemps, nous nous sommes rendus à la Seine Musicale (Boulogne) pour la nouvelle édition du Festival Chorus. Malgré un peu plus de pluie que nous l’aurions souhaité, nombre de figures de la scène rap française et une poignée de nouveaux visages de la musique indé étaient au rendez-vous pour le plus grand bonheur des festivaliers. Retour en textes et en images sur les temps forts du vendredi 22 au dimanche 24 mars.
C’est désormais une habitude de Chorus ; les têtes d’affiche sont majoritairement issues de la scène hip-hop. Dès le vendredi, nous profitons des sets bourrés d’énergie de Houdi, Bekar et Favé qui régalent la foule avant l’arrivée de Dinos, qui conclut en apothéose cette première soirée. Mais de nombreux autres genres musicaux sont également mis à l’honneur, et c’est ce mélange qui rend la programmation du festival si alléchante. La pop disco et ensoleillée de Julien Granel arrive à nous faire danser sous la pluie et le ciel gris, tout comme la techno musclée de Chloé dans une salle surchauffée. Entre deux concerts, on s’arrête pour profiter de l’enregistrement d’un Nova Club de David Blot ouvert à tous, qui accueille justement comme invités Julien Granel et Chloé.
Le samedi est assurément la journée la plus chargée du week-end. C’est Rori qui ouvre le bal, à nouveau sous la pluie, avec une performance très plaisante qui donne envie d’aller écouter le reste de sa jeune discographie. Puis c’est au tour du duo Colt, qui occupe la grande scène avec des textes chargés d’émotion, accompagnés d’une pop efficace. Jordan Mackampa nous met une claque avec sa soul au millimètre, et Silly Boy Blue retourne le public en début de soirée. De nouveau, de beaux noms du rap sont présents et on se régale de les découvrir ou de les revoir sur scène : Yvnnis, à la scénographie soignée, suivi de Prince Waly, toujours parfait et accompagné pour l’occasion d’Enchantée Julia, sa compagne dans la vie, mais également pour plusieurs projets musicaux. Il lui laisse même la scène pour quelques morceaux en solo, ce qui ravit le public. On découvre Greentea Peng, à mi-chemin entre Little Simz et Anderson .Paak, et c’est sûrement notre plus belle découverte du festival. La soirée se conclut avec Luidji, pour qui beaucoup avaient fait le déplacement. Le concert est parfaitement maîtrisé devant un public en feu, qui reprend en chœur les titres du dernier album du chanteur, « Saison 00 », mais également ses hits précédents qui fonctionnent toujours aussi bien.
Après un samedi costaud, le dimanche fait office d’épilogue parfait. Les festivaliers sont moins nombreux, dimanche oblige, mais ça nous permet de profiter encore plus pleinement d’une programmation toujours soignée. D’abord B.B. Jacques qui gratifie des festivaliers ravis d’un extrait de son prochain single après plusieurs années sans nouvelle sortie. Puis Flohio, rappeuse britannique qui propose un mélange énergique et efficace de différents genres de hip-hop. On se régale devant Diskopunk, groupe de rock-punk complètement débridé venu tout droit de Suède et qu’on aimerait pouvoir aller applaudir toutes les semaines à Paris. Chassol investit le grand auditorium de la Seine Musicale avec ses claviers pour un concert singulier, accompagnant des extraits de films d’une soul somptueuse. Puis on retourne dehors pour profiter d’une magnifique performance de Yamé, qui n’hésite pas à laisser une belle place à des improvisations jazz avec son groupe et fait participer un public venu en nombre. Enfin, SDM clôt cette édition 2024 de Chorus avec ses plus gros morceaux devant un public qui lance des pogos à tour de bras pour la dernière fois.
Entre belles découvertes et gros noms qui n’ont pas déçu, ce Festival Chorus 2024 aura su nous séduire par bien des aspects. Ce « premier festival de l’année », comme ils aiment se présenter, n’en finit plus de prendre de l’ampleur à chaque édition. On a déjà hâte de l’année prochaine.
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