On stage #41 : Bazar Club, The Great BumbleBee et Mr N au Chabada

Le tremplin angevin accueillait hier soir trois groupes, Bazar Club (chanson française), The Great BumbleBee (rock) et Mr N (rock burtonnien), qui ont su, chacun, à leur manière, conquérir le cœur du public.

La soirée débute avec la chanson française de Bazar Club. Avec un peu de stress, le groupe s’installe, chacun retrouve son instrument. Violoncelle, trombone, guitares, basse, et batterie offriront un répertoire très homogène, où l’esprit des nuits parisiennes régnera en maître.

crédit : Kévin R. photography
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Nico, le chanteur, invitera le public à plusieurs reprises à se rapprocher de la scène et n’hésitera pas à plaisanter entre deux chansons, afin de mettre à l’aise l’assistance.

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L’univers de Bazar Club ne sera pas sans évoquer celui des Têtes Raides, avec un violoncelle qui sait laisser raisonner sa mélancolie naturelle pleine de doutes, de chagrins, de rancoeurs, de passions, d’enthousiasmes et de bonheurs. La poésie et les jeux de mots font mouche. Le regret principal sera un set interprété un peu trop sagement, sans surprise ni prise de risque.

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Arrive ensuite The Great BumbleBee, dans la mouvance rock, composé de Nicolas (guitariste-chanteur), Anthony (batteur) et Jérôme (bassiste). Le passage du groupe commence par un court film projeté derrière la batterie. Après avoir diffusé les images d’un bourdon en noir et blanc durant quelques instants, le trio apparaît, sur cette scène qui semble soudainement bien vaste après le passage du premier groupe !

The Great Bumblebee
crédit : Kévin R. photography

Dès le départ, le guitariste nous surprend de par son aisance scénique et l’énergie déployée. Il occupe tout l’espace, valorisant des mélodies à tendance grunge où son chant apparaît spontané, sans fioriture, très efficace, à l’image du style musical lorgnant parfois du côté du garage. Ambiance sauvage et plaisir non dissimulé de jouer, la prestation de The Great BumbleBee n’a laissé personne indifférent, il y a là beaucoup de potentiel.

crédit : Kévin R. photography
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On les imagine un jour marcher non loin du chemin des grands du genre, des réminiscences des Stooges et de Joy Division.

En concert ce jeudi 25 avril au T’es Rock Coco, à Angers.

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Pour clôturer ce quarante et unième On Stage, c’est le rock de Mr. N qui entre en scène après la diffusion d’une bande sonore inquiétante à souhait, où les corbeaux donnent de la voix. Le décor est planté, l’histoire de William, un homme ayant gagné le monde des morts, peut commencer. La présence et l’énergie sont au rendez-vous. Thibaud Rollet dans le rôle du maître de cérémonie, juché sur ses Creepers, haut de forme ajusté bien comme il faut, interprètera avec générosité les textes issus de ses créations littéraires à l’origine du projet inspiré de l’univers étrange et sombre de Tim Burton.

crédit : Kévin R. photography
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L’envie, l’énergie, la présence du quatuor est entraînante, le show est intense et sait nous emporter dans sa drôle de folie. Aucun temps mort, nulle place pour l’ennui !

crédit : Kévin R. photography
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Si l’effort d‘une théâtralisation de certains instants est appréciable et que le désir de construire une prestation soignée est tout à l’honneur de nos protagonistes, il subsistera toutefois l’impression d’un certain manque de naturel, de sincérité dans le jeu de scène qui aurait pu gagner à être moins maniéré.

En concert ce vendredi 26 avril au Café Latin, à Angers.

mister-n.com
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