10 ans de Modern avec le roi Agoria

Un intrépide DJ angevin invitant une superstar de la techno. La soirée est faite pour moi, j’invite un ami avec lequel nous achèterons par la suite une bouteille de vin blanc de mauvaise qualité ainsi qu’un odieux mélange Porto-soda dans une bouteille de 2L. Nous sommes parés pour l’aventure électronique que Le Chabada nous offre.

Modern 10 ans

C’était la huitième édition de la Modern vendredi 21 décembre dernier au Chabada, Arno Gonzalez, le DJ techno le plus célèbre d’Angers invitait Agoria, l’un des meilleurs maîtres du mix européen, ex-membre du label exigeant Infiné et fier père d’Impermanence, son dernier album sorti en février 2011 déjà. On débute ainsi la soirée sur la techno rondouillarde un peu molle que l’Angevin nous propose. Une mise en bouche pas très excitante, mais efficace pour séduire les dizaines de minettes à la fleur de l’âge venues ce soir.

On passera à côté d’un mix pas très alléchant pour les puristes technoïdes, cependant Arno Gonzalez a le mérite d’essayer de redorer le blason techno d’un Maine-et-Loire très fainéant dans ce domaine.

Une heure du matin résonne et le roi Agoria se pose derrière ses platines. La soirée commence ici vraiment.

crédit : Thomas Jean Langlet

Le Lyonnais d’adoption nous offre un mix dont lui seul a le secret. Basé sur une techno racée et groovy, le sieur n’hésite pas une seconde à nous lancer dans de grandes montées bruyantes avant d’envoyer la grosse basse mélodique, le tout sur un bon gros kick. Dans l’humeur de la fête et de l’alcool, il est difficile de se remémorer tous les morceaux passés par Agoria, je crois par contre me souvenir qu’il ait passé un remix particulièrement efficace du Waiting For A Sign où Scratch Massive invitait Koudlam à poser ses mots prophétiques.
Un grand homme pour un grand mix, on aimerait que cela se produise plus souvent à Angers. La fatigue aura cependant eu raison de moi, ma soirée se terminera sur les coups de 3 heures du matin.

En bref, une soirée passionnante dès lors qu’Agoria choisit les morceaux à passer.
La Modern 2012 était un grand mot que Monsieur Gonzalez devrait organiser encore plus souvent. Merci les gars.

agoria-music.com
facebook.com/arnogonzalezmusic
lechabada.com

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Maxime Dobosz

chroniqueur attaché aux expériences sensorielles inédites procurées par la musique