[Clip] Margau Herman – La sirène de Copenhague

Entre la poésie d’un exemple historique et culturel et les pensées d’une femme imaginant les délices d’un futur provoqué par l’apaisement, « La sirène de Copenhague » de Margau Herman est un chant d’espoir vertigineux et limpide. Une promenade dans l’imaginaire et le fantasme onirique, dont on ressort avec autant de bonnes intentions que de bonheurs persistants.

L’eau. Son contact. Ses vertus réparatrices et apaisantes. Lors des premières secondes de « La sirène de Copenhague », Margau Herman est allongée dans une baignoire, où elle restera tout au long de l’action. De ce fait, on se demande souvent, lors des mouvements de caméra et des images subliminales qui défilent subrepticement (grâce à la réalisation précise et au plus près de l’actrice de Jim Quester), si elle ne s’est pas endormie, réconfortée par la chaleur et les huiles parfumées. Ainsi, les paroles deviennent un voyage dans les songes et les désirs, là où la peau et la chair n’ont plus lieu d’être mais ou, au contraire, l’âme se reconstruit. La créature danoise se métamorphose en exemple, en lieu à atteindre tout en regardant vers le large et ses horizons inexplorés.

Puis, soudain, nos idées sont bouleversées par un constat brusque et d’une implacable logique : et si « La sirène de Copenhague » était, purement et simplement, un vœu ? Un testament qui ne cède jamais la place aux regrets ou au chagrins ? Et si Margau Herman avait trouvé, dans sa musique enjôleuse et douce, dans son écriture serpentine et imagée, la source des mystères de son existence ? Ceux qu’elle souhaite  résoudre, grâce à l’art, pour être pleinement elle-même ? Finalement, nous sommes tous, un jour ou l’autre, confrontés à une telle situation : un changement radical, une lueur qui grandit dans nos yeux et finit par transmettre les solutions essentielles à notre paix intérieure. Les fantaisies de la compositrice sont fondamentalement réalistes, car proches de l’envie et du cheminement que nos espoirs nécessite. « La sirène de Copenhague » a usé de ses charmes afin de mieux nous ensorceler. Et, en même temps, Margau Herman nous a apporté ce qui nous manquait le plus : un but, un destin, une espérance.


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Raphaël Duprez

En quête constante de découvertes, de surprises et d'artistes passionnés et passionnants.