[Live] Blackbird Hill et James Leg à La Grange à Musique

Invités par les Celebration Days, le duo bordelais Blackbird Hill ainsi que le rockeur texan James Leg, accompagné de son batteur Matgaz, ont enflammé la Grange à Musique de Creil le 2 décembre dernier. Au cours d’une soirée rock’n’roll teintée de blues, les deux duos ont entretenu une ambiance à la fois sauvage et envoûtante. Nous avons fait ce voyage éphémère avec eux, et on vous raconte !

crédit : Juliette Poulain

Lumière tamisée, des histoires à nous raconter, attrape-rêve accroché à une batterie prête à nous guider et riffs de guitare électrique maîtrisés : Alex et Maxime, alias Blackbird Hill, nous ouvrent immédiatement les portes de leur univers avec l’excellent « Hot Foot Powder Blues », morceau énergique auquel on ne peut résister. Cependant, à plusieurs occasions, le show est interrompu par des problèmes techniques. Face à un public attentif et intéressé, les deux rockers bordelais tentent de garder le cap et faire résonner au mieux leurs intenses morceaux. Ainsi, ils déploient une panoplie de chansons issues de leurs deux savoureux EPsn « Songs To Keep The Devil Busy » (2015) et « Midday Moonlight » (2017). De « Stories From The Road » à « Them Wolves Are Mine » en passant par « Run Like Mad », on prend la route, à travers les plaines, à mi-chemin entre rêve et réalité ; délires enfiévrés par la saturation électrique et rythme déchirant. L’énergie nous bouscule, nous bouleverse. L’incroyable riff de « Midday Moonlight », fendu par une batterie déterminée, vient achever l’excursion sauvage, terminer les histoires qu’on nous chuchote à l’oreille et que l’on n’est pas prêt d’oublier. Malgré un spectacle parsemé d’ennuis techniques, les musiciens tenaces de Blackbird Hill semblent avoir convaincu la majorité du public à travers leur captivante virée.

Très attendu, James Leg entre en scène sous un tonnerre d’applaudissements, accompagné de son fidèle et habile batteur, Matgaz. Sans jamais délaisser son public, le tête-à-tête complice entre piano et batterie fait des étincelles. La fièvre monte, déclenchée par des morceaux issus des albums solo du rocker texan, tels que le remarquable « Drink It Away ». L’effervescence est instantanée. Les notes rock’n’roll empreintes de blues, voire de soul, s’entremêlent aux pulsions vives de la batterie. Et la voix poignante de James Leg, semblable à celle de Lemmy Kilmister (le regretté chanteur de Motörhead), s’inscrit dans les esprits. On reprend la route, à toute vitesse ; on fonce ; sans arrêt. S’enchaînent alors d’exquises reprises de Black Diamond Heavies, l’ancien groupe du chanteur, comme le saisissant « Fever In My Blood ». Entretemps, nous avons ralenti, déroutés par une renversante cover des Cure, cette dernière n’étant autre que « A Forest ». Le concert aboutit sous une pluie de notes au piano et de battements entêtés, définitivement fusionnels et non pas rivaux. C’est bien de cet enchevêtrement que naît le souffle vigoureux et saisissant du travail de James Leg. Bref, une soirée intense, hors du temps, pleine de songes et d’envies, nous ouvrant la voie vers l’ailleurs.


Retrouvez Blackbird Hill sur :
Site officielFacebookTwitter

Retrouvez James Leg sur :
Facebook

Retrouvez Celebration Days sur :
Site officielFacebook

Photo of author

Juliette Poulain

Photographe élevée au son des guitares électriques, en quête d'aventures musicales en (quasi) tous genres (surtout rock'n'roll !)