[Live] AlunaGeorge au Yoyo – Palais de Tokyo

Le Palais de Tokyo a accueilli la première édition des Nuits Claires dans sa magnifique salle de concert, le Yoyo. Récit d’une première soirée électrisante avec en tête d’affiche le groupe britannique AlunaGeorge.

crédit : Ronan Thenadey
crédit : Ronan Thenadey

AlunaGeorge n’avait pas joué en tête d’affiche en France depuis près de deux ans. Sa présence à la première édition des Nuits Claires ce mercredi avait donc tout d’une exclusivité. Le duo londonien n’était même plus venu fouler les scènes européennes depuis l’été dernier. Entre-temps, le tandem avait interrompu son silence musical en dévoilant un nouveau titre, « Supernatural », il y a quelques mois. Annonce d’un nouvel album pour cette année ? Le doute plane encore aujourd’hui, alors qu’aucune communication officielle n’a été faite sur le sujet.
Depuis, « Supernatural » n’a pas eu de suite, mais ce concert a eu tout l’air d’en être une : un avant-goût de ce que Aluna Francis et George Reid préparent dans leur laboratoire musical. Et pour cela, un Yoyo en ébullition (situé au cœur du Palais de Tokyo à Paris) semblait être le cadre idéal pour l’événement.

Premier coup de froid cependant à 23h, quand la grande et lumineuse Aluna fait son entrée avec un batteur et un DJ, mais… sans George ! La seconde moitié du duo est effectivement totalement absente de la scène depuis quelque temps déjà, pour une raison encore assez floue. Seule certitude : il officie toujours au sein du groupe, en studio, en tant que producteur pour assister la chanteuse. Il n’empêche : perdre sa moitié en live change radicalement la donne, tellement George nous avait habitués à sa présence aux premiers concerts et sur les clips et autres visuels du tandem. La déception et le doute laissent heureusement place à une prestation plus qu’admirable d’Aluna et de ses deux acolytes anonymes.

AlunaGeorge - crédit : Ronan Thenadey
AlunaGeorge – crédit : Ronan Thenadey

Promesse tenue, des nouveaux sons inconnus, inédits et galvanisants font jeu égal avec les incontournables de « Body Music », premier album sorti à l’été 2013.
Emporté par cette vague de sonorités électro-pop, le public ne semble pas être gêné par l’absence de l’autre figure du projet. La Londonienne, quant à elle, vêtu d’un petit short noir et un haut rayé noir et blanc, fait la présentation de ce nouvel album aux sonorités tout aussi excitantes et renversantes que son prédécesseur, entre productions électro vibrantes et rythmes trip-hop.

Sa seule présence galvanise l’audience et sa voix claire, haute et sensuelle enivre tout le set sans accroc. Aluna Francis a déjà tout d’une diva de la pop, aujourd’hui expérimentée sur scène après une tournée aux quatre coins du monde à défendre « Body Music », avec ou sans George. Avant de jouer au Yoyo, le groupe avait ainsi réalisé une tournée en Amérique du Sud.

Entre deux nouveautés, AlunaGeorge place ses tubes chauds de l’été 2013,  dont « Best Be Believing », « Bad Idea », « You Know You Like It », « Attracting Flies », sans oublier le récent « Supernatural » pour le plus grand plaisir du public parisien. Et pour finir en beauté, AlunaGeorge finit par lâcher le « White Noise » cosigné par Disclosure, dernière mèche à allumer qui finit par emporter le public dans un tourbillon d’hystérie collective.

À peine le concert est-il terminé qu’il est déjà difficile de se rappeler avec exactitude ces nouveaux sons lâchés au dépourvu et qu’on n’entendra pas à nouveau avant de longs mois. Mais on a dorénavant qu’une seule envie : les réécouter au plus vite ! Car on ressent une seule certitude : ce retour va s’annoncer chaud bouillant !

Ce set de clôture de la première soirée s’est produit dans la parfaite lignée d’une soirée qui se voulait très électro-pop et dansante. Un seul mot peut décrire l’ambiance de ces Nuits Claires : explosive ! Ce sont des Français qui ont d’abord occupé la scène du Yoyo : Jupiter en premier lieu, en ouverture avec plein d’énergie pour jouer ses compositions entre synthpop et new-wave. Puis Rocky, toujours porté par l’incroyable soul-singer Inès Kokou, répondant parfaitement aux instrus électro-pop de ses musiciens.

crédit : Ronan Thenadey
Rocky – crédit : Ronan Thenadey

Enfin, Chateau Marmont, réduit à un simple duo (Raphaël Vialla et Julien Galinier), est venu présenter son « Sound of Shambala » tout frais, successeur de « The Maze » en 2013.

Chateau Marmont - crédit : Ronan Thenadey
Chateau Marmont – crédit : Ronan Thenadey

Les deux DJ français, toujours barbus sous leurs bonnets, ont exclusivement rempli l’espace du show de ce nouveau disque. Derrière eux, un grand écran a diffusé en boucle des images issues de l’univers visuel de ce nouveau disque. On retient notamment le tubesque « Everybody is Somebody » et ses airs de french touch.


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Charles Binick

Journaliste indépendant, chroniqueur passionné par toutes les scènes indés et féru de concerts parisiens