Made with Love, Made in Wilco.

Nouvel album studio, nouveau label, le groupe Wilco, depuis l’album A.M. en 1995, n’a cessé d’améliorer la qualité de ceux-ci jusqu’à aujourd’hui (enfin demain),  jour de la sortie officielle de leur nouvel opus intitulé The Whole Love.

The Whole Love s’ouvre avec Art Of Almost, un très bel exemple du nouveau tournant plus expérimental que prend Wilco. Un morceau audacieux de 7.16 minutes qui nous évoque Massive Attack, nous surprend puis nous séduit dès les premières secondes. A l’écoute du deuxième titre, I Might, j’ai bondi en criant que Ray Manzarek était maintenant le claviériste de Wilco. Ceci est un hoax. Mais je n’en pense pas moins :  écoutez l’intro de I Might de Wilco, puis l’intro de Soul Kitchen des Doors. Je bloque ces paroles : l’influence est là.
Allez demander confirmation à Jeff Tweedy, et s’il n’est pas d’accord, je peux m’exiler avec indignation.

Dans cet album, on change de registre comme d’humeur : on passe du morceau folk-rock agité à la ballade folk made in US.
Wilco vit avec son temps tout en gardant sa marque de fabrique. Ils évoluent et nous étalent tous les courants rock actuels avec raffinement. Un album très varié, ce qui est assez surprenant, mais pas moins déplaisant.

En effet, The Whole Love est un album travaillé minutieusement et absolument bien structuré. Finissons-en avec le dernier titre, probablement le plus aiguisé et le plus abouti.
One Sunday Morning. Douze minutes qui se déguisent en trois minutes, c’est un morceau captivant qui se savoure du début à la fin. Il nous plonge dans un univers lointain, un désert du Texas comme une plaine Irlandaise, des paysages accompagnés d’une magnifique mélodie parfaitement travaillée, une ballade à la Bob Dylan. The Whole Love est richement diversifié et sera obligatoirement apprécié de tous. Méticuleusement arrangé, ce neuvième studio récolte les fruits du travail des génies ricains.
Wilco est au top de sa forme, et ils nous le prouvent prodigieusement avec ce beau douze titres.

Tout l’Amour pour The Whole Love.

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Léa Jiqqir

Chroniqueuse pétillante passionnée par la culture indé.