[Live] Grand Blanc à La Cigale

Il y a presque trois ans, Grand Blanc provoquait un sacré choc sur la scène française avec son très fort « Mémoires vives ». Le revoici encore plus beau cet automne avec « Image au mur », prêt pour enflammer La Cigale. On vous explique pourquoi on est toujours fan, ressenti live à l’appui.

Grand Blanc – crédit : Florian Duboé

Grand Blanc fait partie de ces groupes qui savent transformer leur musique sur scène en quelque chose de plus intense et brut. La formation privilégie les arrangements puissants aux ambiances atmosphériques pour nous faire vivre ses prestations comme de vrais concerts de rock. Une offre qui épouse parfaitement un public passionné, pour ne pas dire hystérique, qui répond dans la présence et l’intensité à sa manière. La Cigale ainsi pleine à craquer, en cette nuit du 26 novembre, est dans cet esprit pour cette première grande messe parisienne initiée pour défendre les nouveaux préceptes géniaux d’« Image au mur ». On est alors surpris de voir chacun de ces cris passionnés, réactions excitées, pogos immédiats ou slams répétés qu’on pensait plutôt réservés aux ambiances purement garage ou aux rock stars. Les quatre Messins devenus Parisiens d’adoption sont presque des punks sur scène ou du moins vus comme tels par des fans parisiens très prompts à la communion. Il faut dire que le lancement du set est électrique, à coup d’hymnes qui façonnent la nouvelle scène française depuis quelques années : le bien connu « Surprise Party », ou le plus récent et remuant « Belleville ».

Le quatuor prend place sur une petite estrade surélevée au fond de la scène, qui laisse une forme de distance avec la fosse. Mais c’est pour mieux lui permettre de venir sur le ring, par à-coups, à tour de rôle, à l’image de Camille qui s’avance micro en main interpréter face au public la ballade mystique « Les îles » ou encore la dream pop d’« Ailleurs » dont la beauté nous évoque Beach House en version française. Benoît lui emboîte le pas avec sa guitare grésillant sur des séquences instrumentales jouissives qui entraînent la Cigale dans une frénésie dansante.

Le quatuor jongle alors entre ses deux disques, ses évolutions, ses nuances, ses ambiances. On retrouve avec plaisir des variantes sonorités tantôt froides, tantôt catchy du génial premier long format « Mémoires vives », du bien nommé « Degré zéro », au puissant « Verticool ». Mais c’est l’« Amour fou » qui obtient le plus de suffrages à l’applaudimètre, tube pop qui permet à la formation de quitter une première la scène. Le rappel est donc furieux et intense, comme une demande pour compléter la setlist par des titres plus anciens pour gâter les plus avertis. C’est chose faite avec « Montparnasse » et le mordant « Samedi la nuit », qui vient conclure la fête ou plutôt la lancer.


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Charles Binick

Journaliste indépendant, chroniqueur passionné par toutes les scènes indés et féru de concerts parisiens