Délicat mélange d’électro-pop simple et immédiate et de mélancolie latente, « Okno » de The Performers est un savoureux voyage dans la détente de lieux reposants et accueillants.
« Genre : fiction ». C’est ce que l’on peut lire dans la description de The Performers sur sa page Facebook. Pourquoi ? Il suffit d’aller s’immerger lentement et délicieusement dans la musique du compositeur marseillais pour rapidement comprendre de quoi il s’agit. Annonciateur d’un troisième album, « Ocean Garage », à paraître le 15 décembre prochain, « Okno » a en effet tout d’une ballade imprévue et bienfaisante dans un imaginaire à la fois caressant et sensible. Sans jamais sombrer dans la redite ou la référence, le compositeur, avec l’aide incomparable de Kid Francescoli, préfère laisser le charme agir au fur et à mesure des écoutes, qui seront nombreuses, tant le pouvoir d’attraction de cette piste liquide et précieuse devient rapidement addictif.
Claviers et voix se répondent, se suivent, se tournent autour dans une chorégraphie harmonique à la fois lascive et désespérée. En un peu moins de trois minutes, The Performers soigne ses mélodies avec une indéniable et impressionnante constance, une nostalgie jamais dramatique mais toujours juste et réaliste. Le résultat est d’une subjuguante beauté, entre introspection et contamination de nos âmes sidérées par de tels charmes sensuels et venimeux. Chaque instrument, sans s’imposer, frôle les autres avec un respect et une complémentarité de tous les instants, donnant au titre une consistance émouvante et confidentielle. Une fenêtre grande ouverte vers le ciel, que l’on contemple, admire et touche du bout des doigts et des lèvres.
