[Live] Hellfest 2016, jour 2

Le marathon du metal se poursuit en ce deuxième jour du Hellfest. Six scènes parcourues à fond de train pour voir des dizaines de concerts qui entre punk, sludge, hard FM ou grind ne nous laissent évidemment pas indifférents. Hormis quelques déceptions, nous retenons de cette journée des performances incroyables, quel qu’en fût le tempo. Retour sur cette journée en enfer entre headbangers et crowdsurfers.

crédit : Hugues-Alban Bermond
crédit : Hugues-Alban Bermond

Article écrit par Olivier Roussel et Maxime Antoine – photographies par Hugues-Alban Bermond

The Lumberjack Feedback, Dirty Fonzy & Hangman’s Chair

Réveil difficile à neuf heures du matin pour avoir le temps de prendre un frugal petit déjeuner, une douche froide et de débarquer sur le site du festival pour les premiers concerts de la journée. Ce sera The Lumberjack Feedback tout d’abord, qui ouvre les hostilités dans la Valley avec son sludge atmosphérique instrumental à deux batteurs. Les compositions sont très inspirées et jamais redondantes, taillées pour le live. Cette usine à riff qui se ménage des espaces de respiration lumineux transpire l’intelligence et les musiciens, malgré le fait qu’ils n’aient pas de micro pour s’adresser à nous, ont une bonne attitude offensive et dirigée sur scène. Le dernier morceau joué est une claque avec son riff terrible qui accélère de plus en plus jusqu’à l’apocalypse finale.

Les Français de Dirty Fonzy officient en Warzone pour un concert chanté en anglais où règne une super ambiance à la cool avec leur punk décomplexé et festif. Ils remercient copieusement les techniciens du festival et tous les bénévoles sous les acclamations du public puis dégainent une section cuivre endiablée pour la deuxième partie de leur sympathique concert dont nous retiendrons l’entraînant « She Makes Me Crazy ». Il est alors temps de filer du côté de la Valley pour voir d’autres Français, Hangman’s Chair, groupe de stoner doom qui a sorti quelques albums excellents et a vu son public considérablement s’élargir avec la sortie de son quatrième opus « This is not Supposed to be Positive », nettement plus accessible. L’attente était grande pour un groupe que nous suivons depuis ses tout débuts, et le concert sera décevant. La courte durée du créneau, dont ils n’utilisent en plus que vingt-cinq minutes sur les trente allouées ne permet pas de jouer beaucoup de morceaux et les deux derniers albums sont les plus mis en valeur, au détriment du chef d’œuvre « Leaving Paris ». Les titres sont poisseux et bien exécutés, mais le groupe manque de fulgurance et de présence sur scène et le tout ne décolle jamais vraiment, sauf dans les ultimes minutes du concert. Dommage, les ingrédients étaient tous là, mais la sauce ne prend pas.

Olivier Roussel

Olivier Roussel

Accro à toutes les musiques. Son credo : s’autoriser toutes les contradictions en la matière.