[Live] General Elektriks au Trianon

C’est reparti ! Hervé Salters et toute la team de General Elektriks reviennent faire des bons sur les planches des plus belles scènes françaises. Quatre ans après le succès de « Parker Street », Hervé est de retour avec son nouveau disque, « To Be A Stranger », sorti le 29 janvier dernier.

General Elektriks © Jeremy Toix
General Elektriks – crédit : Jeremy Toix

Après avoir passé neuf ans de sa vie en Californie, le leader de General Elektriks quitte la côte ouest des États-Unis fin 2011 pour débarquer en Allemagne. C’est à Berlin qu’il trouve refuge et toute l’inspiration nécessaire pour composer ce dernier opus extraordinaire. Parlons-en rapidement. C’est un album soigné de douze titres irrésistibles. Le beat est là, les claviers, les cordes et les samplers sont de retour. La cadence est menée tout au long du disque, les mélodies se retiennent dès la première écoute. On s’y retrouve, rien à dire, Hervé excelle sur cet album. Un véritable cocktail explosif de musiques électrisantes aux sonorités « dark groovy » qui oscillent entre la pop, la funk, l’électro, la soul et le hip-hop. Encore un disque réussi pour General Elektriks ; ce quatrième album s’inscrit pleinement dans la lignée des précédents. Voilà ce qui m’a poussé à les (re-re) revoir en concert. C’est toujours un plaisir de les retrouver sur scène et de faire la fête tous ensemble.

Jeudi 31 mars : le théâtre du Trianon est plein à craquer, les deux niveaux de balcons sont bondés, le public est chaud bouillant. Annoncé complet depuis le 1er février, le concert événement de ce soir réunit les fans de la première heure, prêts à danser et à sauter avec les musiciens. Il est tout juste 21h, la salle est plongée dans l’obscurité, les premières notes d’ « Angle Boogie » au Clavinet ouvrent le bal. Dès les premiers accords joués, la foule en délire se met à sauter, le show est lancé, le public comblé. Le groupe interprétera durant cette soirée la quasi-intégralité du dernier album, entrecoupée d’anciennes chansons telles que « Helicopter », « The Spark » et « Raid the Radio ».

Les arrangements live sont remarquables et les morceaux rallongés pour notre plus grand plaisir. Les musiciens, Norbert Lucarain au vibraphone, aux percussions et à la batterie, et Jordan Dalrymple au MPC et à la batterie, nous ont fait vibrer, sauter aux rythmes endiablés des tambours. Ce duo exceptionnel de percussionnistes alterne tout au long du set. La basse de Jessie Chaton ronronne à merveille, son déhanché élastique et son look « glam rock » exubérant hypnotisent le public. Éric Starczan, à la guitare, semble quant à lui débarquer tout droit des sixties. Son look british fait son effet, ses riffs frénétiques accompagnent le frappé électrique des doigts d’Hervé Salters sur les touches de son superbe Clavinet C de 1968. Grande classe, comme toujours : chemisette sombre, cravate à rayures et ses deux stylos qui dépassent de la pochette avant. Excité derrière ses claviers vintages, il nous offre un show ultra dynamique. Hervé, de toute évidence, est le représentant du projet le plus « Elektriks » de la scène française.

Un groupe talentueux, unique en son genre et qui rappelle l’extravagance des Spiders from Mars de Bowie. David Bowie, qui reste l’une des principales influences du groupe. C’était un spectacle impressionnant : plus de deux heures de show, le courant est passé à merveille entre les musiciens et leur public. Ils ont tout donné. Les lumières et le son, impeccables ! Parfaitement assurés par les équipes de techniciens qui gravitent autour des cinq garçons.
J’ai compté plus de vingt morceaux et quatre rappels, rien que ça ! Le concert s’est terminé par une improvisation entre l’assistance et Hervé, seul aux claviers. À la fin du spectacle, c’est un public conquis qui est sorti heureux du Trianon, les batteries entièrement rechargées. « On en a pris plein les yeux, plein les oreilles, c’était totalement ouf ! », m’a confié un spectateur encore « sous le choc ».

Une chose est sûre : même après de longues années loin des salles de concerts, Hervé et sa bande nous surprennent encore et toujours. L’énergie était à la fois palpable, envoûtante et électrique. Si vous ne les avez toujours pas vus jouer en live, n’hésitez pas une seconde et réservez vos places. Un grand merci à eux. Jeudi soir, j’ai assisté à l’un de mes plus beaux concerts.

Leur tournée s’est entamée début mars et elle s’étendra jusqu’en novembre. Pour tous les Parisiens qui n’auraient pas eu la chance de les voir jouer jeudi dernier au Trianon, vous avez toujours la possibilité de prendre une bonne décharge le 29 novembre prochain. General Elektriks sera de retour à Paris et ils feront, cette fois, trembler les murs de l’Olympia !


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Jeremy Toix

« Musicophile » intransigeant. Chroniqueur et photographe indépendant. Cadreur-monteur chez Oktofilms.