Trois minutes de plénitude et d’interrogations sur un parcours en apparence routinier ; ce qui démontre que Uniform Motion, en prévision de son nouvel album, n’est pas là où on l’attend.
Déjà le cinquième disque pour les Toulousains de Uniform Motion, et un constat sans appel à la découverte du premier extrait : beaucoup de choses ont changé, aussi bien musicalement que visuellement. Car, là où le projet se servait de ses connaissances musicales et graphiques pour créer une œuvre totalement autonome, les deux éléments semblent ici chercher une respiration inattendue, notamment grâce à l’aide du réalisateur Vincent Baudry, en charge d’illustrer ce « False Start » qui a tout du nouveau départ.
La pop-folk du quintet se transforme en un élan mélancolique et plus sombre que ses prédécesseurs, allant fouiller dans les recoins les plus reculés de l’âme pour mieux s’emparer de l’auditeur. Et de son quotidien, comme le démontrent les errances d’un héros visuel dont l’évolution rébarbative n’a d’égal que le constat final, amer, de cette dernière. En mouvements saccadés, comme un épisode cinématographique pour lequel une image sur deux est utilisée, conduisant à une succession de clichés formant son propre conte cruel, « False Start » parle à nos êtres en perdition, à ces vies que l’on aimerait changer mais pour lesquelles cela semble trop tard. À moins que… Comme le laisse supposer un refrain aux cordes sensibles et sublimes et ce bouquet de roses que l’homme trouve sur son chemin, peut-être des sentiments plus intenses que ceux d’une existence trop homogène nous permettront-ils de mieux nous concentrer sur nous-mêmes, sur nos envies et désirs refoulés ? C’est en tout cas ce que fait Uniform Motion avec ce titre nostalgique et superbe, qui laisse augurer du meilleur. Rendez-vous le 13 mai prochain !
Retrouvez Uniform Motion sur :
Site officiel – Facebook – Twitter
